Manque d’effectif pour payer les grévistes
Les grévistes du Centre intégré de santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSSBSL) affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ne seront pas payés pour leur temps de débrayage avant les Fêtes. La lourdeur administrative ainsi que le manque d’effectif retardent la production des chèques, selon la présidente du Syndicat du personnel de bureau et techniciens professionnels de l'administration (SPBTPA CISSSBSL), Annie Hudon.
Les services du domaine de la santé, considérés comme essentiels, doivent constamment être assurés par le personnel malgré la grève. Le tribunal administratif détermine donc un pourcentage de débrayage par types d’emploi et tâches, explique Mme Hudon. Ainsi, le temps de piquetage change pour chaque personne. «Et ces données changent tous les jours», manifeste-t-elle.
À cela s’ajoutent huit sites de débrayage différents qui doivent être multipliés par le nombre de journées de grève. Certaines particularités peuvent aussi complexifier la démarche, par exemple si une personne a effectué son temps de piquetage ailleurs que prévu. «Donc avant d’arriver à produire un chèque, il y a beaucoup d’administration à faire, de validations», soutient la présidente.
«Si tout le monde grévait le même temps, par exemple une heure, les montants ne seraient pas difficiles à sortir», avance Annie Hudon.
Elle partage cependant que son syndicat fait du mieux qu’il peut pour pouvoir verser les chèques le plus tôt possible : «Tout le monde est coupé de son temps de grève, tout le monde subit ces pertes-là. Personne n’est exempté. On fait tout ce qui est en notre pouvoir pour que ce soit le plus rapide possible.»
Si la SPBTPA CISSSBSL avait plus d’effectif, le système pourrait être accéléré. Lorsque contactée par Info Dimanche, la présidente n’était pas en mesure d’évaluer le nombre de personnes manquantes pour que le service soit plus efficace.
Même si le paiement ne pourra se faire avant Noël, Mme Hudon se veut rassurante. Elle assure aux syndiqués qu’ils toucheront les sommes rétroactivement à la première journée de grève. Elle se dit consciente des impacts sur les employés, mais indique que «quand les sous vont rentrer, il n’y aura pas une si grande perte».
«Notre désir c’est de s’approcher le plus possible à rembourser 70 % des pertes brutes que les employés ont subies». Elle tient aussi à rappeler que les employés ont toujours une paie chaque semaine. Elle est coupée du temps de grève effectué, et ce dernier sera remboursé dans les prochaines semaines.
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