Pour l’amour du beurre
La gourmande, dormeuse et souriante Ylang Barret, l’entrepreneure derrière La Grasse Matinée de Trois-Pistoles, a lancé sa boulangerie artisanale en septembre dernier. Amoureuse du beurre, la Pistoloise d’adoption native de l’île de la Réunion s’est découvert une passion pour les viennoiseries il y a près de 10 ans.
«En 2014, j’ai fait du pain pour la première fois chez moi. J’ai trouvé ça très chouette», partage la femme de 31 ans. Au fil des années, elle a travaillé comme aide-boulangère au Bic, puis comme boulangère à Rimouski et Matane. En tant qu’apprentie, elle a rapidement eu la piqûre. Elle a donc suivi un cours à Québec en 2020 pour avoir toutes les cartes en main et pour être certaine qu’elle voulait faire de la boulangerie son métier.
Ce qui l’a attirée vers ce domaine, c’est l’amour du beurre, des viennoiseries, mais aussi la place qu’elle peut accorder à sa créativité et à sa curiosité. En cuisinant, elle peut les laisser s’exprimer en mariant différents arômes, en créant plusieurs textures. «Jouer avec la pâte aussi, c’est un peu comme si on jouait avec de la pâte à modeler, c’est très enfantin», soulève-t-elle en riant de bon cœur.
En créant sa propre entreprise et étant du même coup boulangère en chef, Ylang Barret peut tester les recettes qu’elle désire (et les gouter). Elle utilise aussi son propre levain. Elle étudie donc le fonctionnement de la fermentation, qui est selon elle, une véritable science.
Elle peut aussi choisir ses horaires. «J’aimerais ça me permettre d’être une boulangère qui ne se lève pas à 3 h du matin et avoir une qualité de vie», souligne-t-elle.
Pour l’instant, Mme Barret arrivée au Québec il y a 13 ans, travaille à temps partiel à La Grasse Matinée. Elle aimerait s’y adonner à temps plein à partir de janvier et février afin de développer de nouveaux produits et de nouvelles collaborations après son retour de l’île de la Réunion pour le temps des Fêtes.
Actuellement, elle a un partenariat avec la Maison du Notaire où elle effectue ses livraisons le samedi puisqu’elle n’a pas de boutique physique. Désireuse de sonder l’intérêt des gens pour ses viennoiseries, elle voulait commencer en douceur. Elle loue un local à l’École secondaire de Trois-Pistoles par l’entremise du Motel agricole des Basques pour la confection de ses produits.
Dans les dernières semaines, la boulangère a participé à quelques marchés de Noël dans les Basques pour que les citoyens découvrent son entreprise. Elle s’est établie sur le territoire il y a deux ans et elle compte bien rester. «Et il y a tellement de choses à essayer dans Les Basques, c’est incroyable. Tout est à faire, tout est à développer, tout est à découvrir», confie-t-elle.
Elle adore parler aux gens lors de ces évènements, leur faire découvrir différents types de viennoiseries dont certaines inspirées de ses origines, leur expliquer ses différentes techniques, les informer sur les ingrédients utilisés dont du miel de la région. Et lorsqu’ils croquent dans un croissant, un biscuit, une madeleine ou encore une chocolatine, «ça leur rappelle des souvenirs». C’est ce qui la motive à persévérer chaque jour : une pâtisserie peut être le moteur de mille et une histoires.