X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Donner du temps aux familles dans le besoin

durée 24 novembre 2022 | 06h55
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    L’ambiance était à la fête dans la cuisine du Centre de formation professionnelle Pavillon-de-l’Avenir de Rivière-du-Loup ce 23 novembre. Les trois enseignants Josée Morin, Éric Archambault et Mathieu Castonguay, accompagnés de leurs vingt élèves, d’une dizaine de bénévoles ainsi que de six employés de la Maison de la Famille du Grand-Portage ont mis «La main à la pâte» pour une dixième année.

    «Le temps des Fêtes, ce n’est pas tout le monde qui peut faire de la cuisine. On court toujours après le temps», souligne France Rousseau, directrice générale de la Maison de la Famille du Grand-Portage. Donner du temps à ces personnes en cuisinant des tourtières, des pâtés végétariens, des beignes et des tartes sucrées d’érable constitue un des buts de cette campagne de financement renouvelée depuis une décennie.

    Les citoyens, en se procurant un des produits concoctés avec soin par les étudiants et bénévoles, permettent d’accumuler une somme importante pour la Maison de la Famille. Le montant s’élève, année après année, entre 6000 et 7000 $. Ce plus financier aide la Maison à réaliser sa mission première, c’est-à-dire à supporter les parents dans leurs rôles parentaux, puis à leur donner un coup de pouce durant le temps des Fêtes.

    L’activité de financement permet donc à des familles dans le besoin de passer du temps de qualité en famille, puis de se rassembler dans l’amour et la joie. «On se fait plaisir à être en famille, on se fait plaisir à nous et on fait plaisir à d’autres», confie Mme Rousseau. Elle ajoute l’importance que tout le monde soit bien durant les célébrations de Noël. 

    La confection de tartes est devenue une tradition avec les années, soutient la directrice générale. Elle raconte que pour plusieurs, les tourtières, les tartes sucrées à l’érable rappellent des souvenirs, remémorent les bons moments passés en famille. «L’évènement est très attendu!, s’exclame-t-elle. Les produits se vendent bien. Tellement que les beignes et les tartes sucrées, il n’y en a plus déjà. Ce qu’il reste ce sont les tourtières et les pâtés végétariens». 

    UN APPRENTISSAGE UNIQUE

    Au total, ce sont 350 tourtières, 75 pâtés végétariens, 50 douzaines de beignes ainsi que 50 tartes sucrées à l’érable qui ont été confectionnés au Pavillon-de-l’Avenir. «Pour les élèves ce sont des techniques de travail qui sont vraiment différentes d’un repas ou d’autres journées où ils sont dans les préparations individuelles», relève Éric Archambault. 

    Cette énorme production, la plus grosse jamais faite par les étudiants dans leur parcours est effectuée dans le cadre de l’évaluation du module de production «Service de menu de production». Même si la confection se déroulait en une journée, les élèves ont fait de la mise en place deux jours avant l’évènement. Ainsi, ils apprennent à préparer un menu en grandes quantités, à cuire la matière première, à la transformer en pâtés, à les cuire, à les envelopper et ensuite à les mettre en boite. «Il y a comme une chaine de production qui s’installe dans la cuisine», confie M. Archambault. Ils apprennent aussi à travailler par eux-mêmes et prendre des initiatives.

    «Ça fait une activité en soi qui est unique. C’est Noël avant le temps. Et quand on sait qu’au bout de la ligne il y a des petites familles qui bénéficient des sous amassés, c’est le genre d’évènement qu’il faut faire, qu’on tient à réaliser», partage-t-il. En plus, le professeur soulève la synergie contagieuse en cuisine entre toutes les personnes qui mettent la main à la pâte. «Au final, je pense qu’on en sort tous grandis, année après année. […] En plus ça sent bon, ça goûte bon et on a du plaisir», soulève Éric Archambault.

    Pour le professeur, redonner à communauté, c’est la base de la cuisine : «Si on revient loin, loin, le cuisinier nourrissait le village dans le temps. Mais là, il y a des gens qui ont besoin de cette nourriture ou du moins de l’argent qui va avec ça. Oui notre métier, on peut s’enligner dans différents types de restaurants, d’hôtels, on peut voyager dans le monde grâce à lui, mais l’essence c’est de mettre le sourire, d’aider, de nourrir les gens.»

    «Ce sont toutes des personnes qui portent à cœur la Maison de la famille : des entreprises, des citoyens, des bénévoles et des jeunes aussi. Oui des jeunes parce que dans le cadre de leurs cours […] ils ont une action dans la communauté à faire», indique France Rousseau. Elle met aussi de l’avant la collaboration avec le Pavillon-de-l’Avenir et DuBreton qui permet la tenue de la campagne de financement chaque année.

    Les citoyens qui seraient intéressés à encourager le travail des étudiants et des bénévoles en se procurant les tourtières ou les pâtés végétariens restants doivent contacter la Maison de la Famille du Grand-Portage au 418 860-4818 pour passer une commande.
     

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    19 avril 2024 | 16h54

    Jour de la Terre : un catalyseur pour sensibiliser à la protection de l’environnement

    Le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) invite la population et les organisations du Bas-Saint-Laurent à se joindre aux défis et activités lancés dans le cadre du Jour de la Terre 2024. C’est le thème du transport actif qui est au centre de la campagne nationale cette année, alors que régionalement, des activités de ...

    19 avril 2024 | 15h35

    Près de 9 M$ pour le développement régional du Bas-Saint-Laurent

    La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, accompagnée de la ministre de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantale Rouleau et de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts a annoncé, ce 18 avril, l’octroi de près de 9 M$ dans le Fonds régions et ruralité à la suite de la conclusion de trois ententes ...

    19 avril 2024 | 7h15

    Dernier budget fédéral: un budget sans surprise pour Bernard Généreux

    Le député de Montmagny - L’Islet - Kamouraska - Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, a vivement critiqué le dernier budget fédéral de la ministre Chrystia Freeland, déposé le 16 avril dernier.   Face au déficit prévu de 40 milliards de dollars et aux nouvelles dépenses annoncées, M. Généreux ne s’est pas dit surpris, et du même souffle, a reproché ...