Sortir de l’ombre pour travailler au mieux-être social
Le Regroupement des assistées sociales et assistés sociaux du Témiscouata a dévoilé sa nouvelle image ce 8 novembre lors d’une conférence de presse sans électricité se déroulant dans leurs locaux. La situation n’a pas manqué de faire rigoler les gens présents puisqu’«on fait la conférence en partie pour sortir l’organisme de l’ombre», a souligné en riant François Pelletier, agent aux communications pour le RASST.
Ainsi, l’organisme témilacois a dévoilé son nouveau logo plus épuré et centré sur ses principaux secteurs d’intervention soit le droit, l’action et l’animation sociales ainsi que la boutique communautaire. «L’organisme est très peu connu, en dehors du cercle des organismes communautaires, de la population et de la clientèle que l’on veut desservir», soutient M. Pelletier. Avec le visuel au goût du jour et les 40 ans du regroupement qui seront célébrés en 2024, les membres espèrent toucher le plus de personnes possible.
Au Témiscouata, le RASST indique 45 % de la population se trouve dans une situation de précarité, soit 9000 personnes. Sur celles-ci, seulement 1800 (20%) vont chercher de l’aide à l’organisme. La coordonnatrice du regroupement, Fanny Pilon, mentionne qu’il a été ardu de rejoindre les citoyens durant la pandémie. Pour les membres, il est maintenant temps de remédier à la situation et d’aider le plus de personnes possible puisque près d’une personne sur deux est en situation de pauvreté dans la MRC.
Le projet de refonte de l’image a nécessité un investissement de 8000 $, dont la moitié provient d’une subvention de la MRC dans le cadre de son fonds d’économie sociale volet mise en marché.
«TRAVAILLER AU MIEUX-ÊTRE SOCIAL»
«Travailler au mieux-être social» est le nouveau slogan du RASST, mais représente aussi l’objectif derrière les activités de l’organisme. «Les gens veulent de la dignité et cherchent le mieux-être social. Le bien-être est une condition que l’on ne choisit pas, tandis que le mieux-être est un objectif à la fois personnel et collectif», explique François Pelletier.
Par la mise en place des nouvelles affiches, du nouveau site web, le RASST espère être plus accessible et visible afin d’aider au mieux de leurs capacités la population qui en a grandement besoin. La coordonnatrice souligne que la précarité est bien plus fréquente que le laisse penser la croyance populaire. L’insuffisance de revenus, l’incapacité à pallier ce manque sont des causes qui touchent souvent les gens. «La question de la pauvreté, actuellement, fait rage avec beaucoup d’intensité avec la situation économique à laquelle on fait face présentement avec l’inflation, la pire crise inflationniste dans les 40 dernières années», a enchérit le député fédéral de Rimouski-Neigette – Témiscouata - Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.
Le regroupement vient en aide aux personnes vulnérables en les soutenant dans leurs démarches auprès de programmes et dans la valorisation de leurs droits. Pour y arriver, la boutique communautaire est leur porte d’entrée : elle permet le contact humain. Plus souvent qu’autrement, ils ne sont même pas au courant des actions de l’organisme, avance Mme Pilon.
«On veut être là pour les oubliés, ces gens-là qu’on tasse la plupart du temps, qu’on juge sans connaitre leurs difficultés ni leur souffrances et, souvent, qui n’ont pas de voix non plus», souffle la coordonnatrice. Elle ajoute que leur implication est importante autant pour aider les plus vulnérables que pour mobiliser les gens autour de problèmes sociétaux et de lutter contre les préjugés.
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