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Chantiers du MTQ sans toilettes : «C’est un non-sens!»

durée 21 juillet 2022 | 06h30
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a dénoncé, ce 18 juillet, l’immobilisme du ministère des Transports du Québec (MTQ) quant à l’absence d’installations sanitaires sur ses chantiers temporaires. Lors de ces travaux, qui peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines, les employés sont contraints de se soulager dans la forêt, ou encore, derrière une porte de camionnette.

    D’après Céline Bonneau, présidente régionale pour le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et la Côte-Nord à la SFPQ, le MTQ a été mis au courant de la situation depuis 6 à 8 mois. «Quand on a fait un sondage auprès de nos membres par rapport à différentes questions sur diverses situations qui avaient été dénoncées, cette problématique est revenue souvent», confie la présidente régionale.

    Selon Mme Bonneau, le syndicat a posé des questions au ministère pour résoudre ce problème, mais à ce jour, rien n’a changé. La semaine dernière, elle s’est rendue à des chantiers de Témiscouata-sur-le-Lac et Saint-Pascal, où aucune amélioration n’a été constatée. 

    Selon l’article 51 de la Loi de la santé et sécurité du travail, l’employeur doit se conformer à mettre à la disposition de ses employés des installations sanitaires pour assurer leur santé, leur sécurité ainsi que leur intégrité physique et psychique. «Ce qu’on demande, c’est que le gouvernement applique sa propre loi», signifie Mme Bonneau. Normalement, des toilettes devraient se retrouver à 150 mètres du lieu de travail. Des employés auraient même quitté le MTQ pour ne plus vivre ce problème. 

    D’après elle, la tolérance des membres de la SFPQ a des limites. La présidente régionale enchérit en disant que davantage de femmes sont engagées au ministère et que c’est un besoin essentiel, surtout lorsqu’elles ont leurs règles. «C’est une question de dignité», lance Céline Bonneau. Selon ce qui lui a été rapporté par des employés, certains gestionnaires les empêcheraient de se rendre en camionnette utiliser les toilettes d'une entreprise située à proximité du chantier, puisqu’«ils ne doivent pas [le] quitter». Elle dénonce ce comportement qui, d’après elle, ne devrait pas exister en 2022. 

    «S’il n’y a rien qui se fait, on va prendre des mesures pour que la situation se corrige et que le MTQ se conforme à la loi», ajoute Céline Bonneau. Le syndicat pourrait envisager le dépôt d’un recours ou d’une plainte à la CNESST pour corriger le problème.

    UNE SITUATION «INACCEPTABLE»

    Le porte-parole du MTQ, Gilles Payer, rapporte que le ministère n’était pas au courant de la problématique soulevée par le SFPQ, malgré les données qui leur avaient été envoyées préalablement par le syndicat. «On n’avait pas vu venir [la réaction du syndicat]. Si on l’avait vu venir, c’est parce qu'on savait [qu’il y avait un problème]. Et si on le savait, c’est qu’on était dans le tort. Mais là, il n’y a personne qui comprend ce qui arrive avec cette histoire-là, d’empêcher du monde d’aller aux toilettes. En 2022 au Québec, ça ne se peut pas», lance le relationniste.

    En ce moment, le MTQ vérifie les faits qui ont été portés à leur attention. Des avis préventifs aux gestionnaires ont été envoyés pour demander des explications et faire corriger la situation, le cas échéant. «C’est absolument inacceptable que quelqu’un soit empêché d’aller aux toilettes», relève M. Payer. Il souligne que jamais un chef d’opérations ou d’équipe ne va priver un employé d’aller aux toilettes en utilisant un camion, contrairement à ce qu'affirmait Mme Bonneau. Gilles Payer assure que le ministère va agir concernant la situation, mais il n’indique pas quand elle sera corrigée.
     

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