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Des Boeing 737 à Rivière-du-Loup pour plus d’un mois

durée 30 juin 2022 | 06h54
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Si vous avez cru voir ou entendre d’immenses avions survoler la région louperivoise ces derniers jours, vous n’avez pas rêvé. L’aéroport de Rivière-du-Loup accueille actuellement des vols de Boeing 737-400. Des atterrissages et décollages se poursuivront d’ailleurs en juillet. 

    Le responsable l’aéroport de Rivière-du-Loup, Martin Hivon, confirme que des avions de l’entreprise Nolinor Aviation effectueront en moyenne entre 8 et 10 vols par semaine à partir de la piste louperivoise. Une situation exceptionnelle dans la région. 

    «La piste principale de l’aéroport de Mont-Joli, où ils atterrissent normalement, est en rénovation. Ils viennent à Rivière-du-Loup, puisque nous avons la seule autre piste capable d’accueillir des avions de cette grosseur dans la région», mentionne M. Hivon. 

    La compagnie Nolinor Aviation transporte des travailleurs du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie vers des chantiers du nord du Québec pour de longues périodes de travail, avant de les ramener pour une période de congé. Dans le jargon, les professionnels parlent de «fly-in/fly-out». Plusieurs entreprises et travailleurs de Rivière-du-Loup et des environs sont impliqués dans ces voyages.  

    Pour les curieux, les nouveaux Boeing 737-400 de Nolinor Aviation sont de couleurs orange et bleu et peuvent accueillir jusqu’à 159 passagers. Difficile de les manquer lorsqu’ils descendent vers la piste ou encore lorsqu’ils quittent vers le nord.

    En plus de la taille des avions, le bruit et les vibrations créés par leurs vols à basse altitude – parfois même tard le soir – ne peut être ignoré, ont déploré des citoyens du quartier Saint-François cette semaine.  

    LOGISTIQUE 

    L’accueil de Boeing 737 à Rivière-du-Loup reste toutefois une rareté. En temps normal, seulement une poignée d’avions de cette taille se posent chaque année à l’aéroport régional. «Nous en accueillons quelques-uns, mais ça reste peu commun. Les avions qui atterrissent ici transportent plutôt jusqu’à 20 passagers», note Martin Hivon. 

    Sans surprise, l’accueil de ces mastodontes et leurs passagers nécessite une importante logistique de la part de l’équipe de l’aéroport. Elle a d’ailleurs réussi à s’adapter en quelques jours seulement pour répondre à la demande de l’entreprise. 

    «Notre équipe travaille fort. Les gars placent l’avion, refont le plein de carburant, effectuent la gestion des bagages et s’occupent des passagers. C’est beaucoup de gestion et de logistique», a confié M. Hivon. 

    «Nous avons emprunté des équipements particuliers et nous avons fait de la formation auprès de nos employés pour assurer le service, mais ce sont des choses qu’on fait et qu’on peut faire très rapidement», a-t-il ajouté, soulignant que l’entreprise était bien aux faits que l’aéroport de Rivière-du-Loup pouvait accueillir les avions «de façon sécuritaire et efficace». 

    En 2019, deux Boeing 737 de Nolinor – et plusieurs autres aéronefs – s’étaient posés à Rivière-du-Loup dans le cadre du Conseil national de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec. Une visite qui avait alors «démontré le potentiel de développement économique et touristique de l’aéroport».

    L’IMPACT D’UN TERMINAL PLUS IMPORTANT

    De son humble opinion, Martin Hivon estime aujourd’hui que ce nouvel exemple d’excellence pour l’aéroport de Rivière-du-Loup prouve une fois de plus que cette infrastructure «a un rôle à jouer dans l’activité économique de toute la région».

    «Un aéroport, ce n’est jamais le moteur économique d’une région, mais ça peut être la bougie dans le moteur, a-t-il imagé. C’est une pièce essentielle, vraiment essentielle, du développement économique régional.»

    Le passionné rêve d’un nouveau terminal qui pourra accueillir confortablement plus qu’une poignée de visiteurs. Selon lui, la rénovation de la piste et du tarmac, prévue l’an prochain, est une excellente nouvelle («essentielle» pour le futur), mais il espère que les investissements pourront se poursuivre. 

    «J’espère qu’on va continuer dans cette lancée-là et essayer d’améliorer et d’agrandir le terminal pour pouvoir accueillir correctement et plus régulièrement ce genre de vols […] Actuellement, les compagnies décident d’aller à Mont-Joli, parce que les infrastructures sont plus intéressantes à l’extérieur de la piste. Mais beaucoup de leurs passagers proviennent de Rivière-du-Loup et des environs. Ce serait sans doute intéressant pour elles de les prendre ici.»

    Croit-il que l’aéroport aurait davantage de demandes, si le terminal était plus grand et adéquat? «Aucun doute», a-t-il conclu. 

    Quoi qu’il en soit, le possible agrandissement du terminal ne fait pas l’objet de discussions publiques à la Ville de Rivière-du-Loup. Un tel projet, qui favoriserait la création d’une nouvelle desserte, devrait être développé à travers une réflexion régionale et une série de consultations. Déjà, plusieurs citoyens ne cachent pas une vive inquiétude en évoquant un tel dénouement. 
     

    commentairesCommentaires

    1

    • DB
      Dany Beaulieu
      temps Il y a 1 an et 9 mois
      Bravo monsieur Hivon pour le développement de notre aéroport.
      Je n'y vois que du positif pour notre région et en plus j'adore regarder passer des gros avions dans le ciel.
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