La CGCBSL souhaite réaffirmer sa volonté de voir l'officialisation des aires protégées
La Corporation de gestion de la certification forestière des territoires publics du Bas-Saint-Laurent (CGCBSL) souhaite réaffirmer sa volonté de voir l'officialisation des aires protégées découlant des territoires d'intérêt identifiés en 2013 à l'issue d'un consensus régional. La Corporation réagit ainsi au rachat des permis pétroliers et gaziers annoncé par le Gouvernement du Québec le 2 février 2022.
La CGCBSL est un organisme qui a obtenu en 2011 la certification forestière Forest Stewardship Council® (FSC®) des unités d'aménagement en forêt publique au Bas-Saint-Laurent, et qui voit depuis à son maintien. Elle regroupe la totalité des détenteurs de garanties d’approvisionnement en bois sur ces territoires.
Joseph Pitre, président de la CGCBSL, désire souligner l’importance de cette décision du gouvernement du Québec de racheter les permis aux entreprises pétrolières et gazières : «Pour comprendre la portée de cette décision, il faut rappeler l’implication majeure de l’industrie forestière du Bas-Saint-Laurent pour l'identification de territoires d’intérêt potentiel pour la création d’aires protégées sur l’ensemble du territoire bas-laurentien, en choisissant volontairement de retirer ses activités de récolte de ces territoires depuis 2012, et ce, sans compensation. Les droits miniers, pétroliers et gaziers en place demeuraient donc le principal frein à la reconnaissance de ces territoires.»
C’est en effet en 2013 que la Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Bas-Saint-Laurent, mise en place par la Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent (CRÉBSL), a obtenu un large consensus régional sur la mise en place de six (6) territoires d’intérêt pour la création d’aires protégées au Bas-Saint-Laurent totalisant 63 734 hectares. Afin d’assurer que ces territoires d’intérêt conservent leur potentiel de conservation dans l’intervalle de temps requis pour que le ministère de l'Environnement du Québec en fasse l'analyse, l’industrie forestière a pris l'engagement de ne plus y récolter de bois dès leur identification comme territoires d’intérêt. Dès 2012 et depuis plus de dix (10) ans, aucune intervention forestière par l’industrie n’y a été réalisée.
L'organisme s'est dit heureux d’apprendre qu'avec le rachat des permis pétroliers et gaziers, le Gouvernement du Québec est maintenant en mesure d'accorder aux scénarios découlant de ces territoires d'intérêt le statut d'aires protégées. «La CGCBSL rappelle son appui pour cette étape de reconnaissance importante dans l'atteinte des objectifs provinciaux de protection du territoire, indique M. Pitre. Le Bas-Saint-Laurent a fait sa part et attend depuis dix ans que ce soit reconnu.»
Alors que la stratégie de rétablissement du caribou des bois revient dans l'actualité, il est bon de rappeler que l'officialisation du territoire d'intérêt des Monts Chic-Chocs de plus de 20 000 hectares en aire protégée répond à un besoin pressant de protection du caribou.
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