Les paramédics du Témiscouata sont en grève
Depuis 6 h ce matin, les 3 500 paramédics membres de la FSSS–CSN, y compris ceux du Témiscouata, ont déclenché la grève. En plus de tous les autres moyens de pression qu’ils appliquent plus de six mois, dont la grève de nombreuses tâches, les paramédics souhaitent exercer une pression supplémentaire, alors qu’ils attendent le renouvellement de leurs conditions de travail.
Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les professionnels du secteur préhospitaliers réclament un redressement salarial permettant d’assurer l’équité avec les autres emplois des secteurs de la sécurité publique et hospitalier. Ils veulent trouver des solutions pour permettre aux paramédics de terminer leur quart de travail à l’heure et de manger à l’heure prévue.
De plus, ils demandent l’élimination des horaires dits de faction dans les secteurs où cette pratique est toujours en vigueur. Il s’agit d’horaires de travail «désuets», estiment-ils, en vertu desquels les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs.
Les paramédics membres de la FSSS–CSN comptent mener «la grève la plus perturbatrice de l’histoire du secteur préhospitalier au Québec». Une partie du personnel-cadre sera notamment tenu de contribuer au maintien des services essentiels en prenant la route, au moins 4 heures par semaine, afin de remplacer des grévistes.
Sur le territoire de la MRC de Témiscouata, le Syndicat des paramédics du Bas-Saint-Laurent (CSN) représente 25 personnes salariées.
Selon le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon, une telle grève, d’ampleur provinciale, est «inédite». Le Tribunal administratif du travail (TAT) a d’ailleurs rendu sa décision concernant la liste des services essentiels, ce lundi 14 mars.
«Ce n’était pas notre premier choix de déclencher cette grève, rappelle Jean Gagnon, par voie de communiqué. Près de deux ans après l’échéance des conventions collectives, presque rien n’a bougé. C’est pour ça qu’aujourd’hui on y met tout ce qu’on peut. Nous savons que ce sera difficile. Les représentants patronaux ont tout tenté pour convaincre le TAT de ne pas nous accorder ce moyen de pression concernant le travail des cadres. Toutefois, il y a une façon de faire lever la pression très rapidement. C’est de négocier à la table de négociations. Nous avons deux journées de rencontres en conciliation dans les prochains jours. Nous ne pouvons qu’espérer que la partie patronale ait enfin les mandats!»
«C’est bien parce que notre travail est essentiel pour la population que le tribunal limite les moyens de pression que nous pouvons exercer, enchaîne M. Gagnon. Il serait grand temps que le gouvernement fasse preuve de plus de respect et qu’il fasse de notre négociation un dossier prioritaire.»
Le Syndicat des paramédics du Bas-Saint-Laurent (CSN) est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN qui représente 8 500 membres, répartis dans plus de 96 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins.
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