Les travailleuses des CPE du Bas-Saint-Laurent en grève pour trois jours
Du 2 au 4 novembre, les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN sont en grève partout au Québec pour continuer à mettre de la pression sur le gouvernement dans le cadre des négociations concernant leur convention collective. Plus d’une centaine de manifestantes étaient rassemblées ce matin devant le CPE de Rivière-du-Loup, sur la rue Frontenac.
Elles estiment que trois autres journées de grève étaient nécessaires en raison du manque de progrès à la table de négociation. Les syndiquées revendiquent des augmentations salariales équitables pour tous les titres d’emplois, plus de soutien pour les enfants à besoins particuliers et le respect des ratios d’enfants par éducatrice. La CSN estime que les offres salariales présentées par la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, «sont légèrement améliorées par rapport aux précédentes, mais elles demeurent de 5 % à 10 % inférieures à nos demandes et elles déséquilibrent complètement l’échelle salariale.»
« Nous avons le devoir de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, déclare Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. Accepter ce que le gouvernement nous offre et signer une entente à rabais sont les pires choses que nous pourrions faire en ce moment. Ça ferait en sorte que les travailleuses continueraient d’être surchargées, qu’elles continueraient d’être sous-payées, et qu’elles continueraient de quitter leur emploi.»
De son côté, la présidente du Syndicat des employées en CPE de la MRC de Rivière-du-Loup Nancy Bourque croit qu’il y a un rattrapage à faire tant du côté des salaires que des conditions de travail pour les éducatrices, mais aussi pour les autres corps d’emploi comme les responsables des services alimentaires, les éducatrices spécialisées et les préposées à l’entretien.
«Ce qui a été annoncé dans les médias n’était pas vraiment ce qui nous a été présenté. Ils l’ont qualifiée de 21 % [pour les éducatrices|, mais ils n’ont pas parlé que c’était pour 40 heures. Présentement, on a une offre de 10 % sur la table avec une augmentation de 2 % seulement en 2022 et un 3 % possible», explique Mme Bourque. La majorité des éducatrices au Québec font entre 32 et 36 heures de travail par semaine. Elles n’avaient donc pas accès à la bonification applicable pour plus de 40 heures.
Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN se sont dotés d’un mandat de 10 jours de grève à la fin de l’été. Une première journée de grève a eu lieu le 24 septembre et deux autres les 14 et 15 octobre dernier.
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