Grève chez Prelco : un médiateur au travail dès jeudi
Les négociations entre la direction de l’entreprise Prelco et le syndicat Unifor, qui représente les employés au coeur d'un conflit de travail, devraient reprendre ce jeudi 28 octobre en matinée. Les discussions se dérouleront désormais avec l’aide d’un médiateur-conciliateur du ministère du Travail de l’Emploi et de la Solidarité sociale qui a été attitré au dossier.
Les deux parties ont confirmé ce mercredi 27 octobre qu’elles allaient se retrouver à la table des négociations dans les prochaines heures. La mobilisation d’un médiateur-conciliateur, aussi rapidement, est une bonne nouvelle, estiment-elles. Il faut parfois compter quelques semaines avant qu’il y ait une disponibilité.
«On veut poursuivre la discussion, la négociation, mais la prochaine étape doit se faire avec un médiateur», a répété le président et chef de la direction de Prelco, Dominic Lavoie, en avant-midi. «On a travaillé fort avec le ministère pour trouver quelqu’un qui pouvait être mobilisé dès cette semaine.»
Prelco avait déposé une demande de nomination d’un médiateur-conciliateur le 20 octobre dernier. Des démarches pour accélérer le processus ont ensuite été entreprises le 24 octobre, à la suite du rejet de l'entente de principe et du déclenchement de la grève par les travailleurs. Cette journée-là, 57 % des 156 travailleurs syndiqués présents lors de l'assemblée générale avait voté pour rejeter l'offre patronale. Un peu plus de 225 employés sont actuellement en grève.
«Le mandat [du conciliateur], c’est de rapprocher les parties, les asseoir à une table. Maintenant, quel sera le dénouement? Je ne sais pas», a de son côté déclaré Marco Allard, représentant syndical pour Unifor.
Selon Dominic Lavoie, l’offre qui a été déposée la semaine dernière, le 21 octobre, est toujours valide. Il espère que «les négociations se dérouleront de bonne foi, de part et d’autre, et de façon légale.»
L'homme d'affaires fait référence à une situation qui perdure avec le syndicat depuis le début de la grève, à l’extérieur de l’usine. Il regrette qu’un petit groupe d’individus syndiqués entrave l’entrée d'employés vers les bureaux, alors que la loi permet pourtant l'accès à la propriété et aux équipements. Il déplore du même coup qu’un cadre, venu récupérer un camion à l’usine, lundi soir, ait été suivi jusqu’à son domicile par des travailleurs syndiqués.
«Pour moi, c’est inacceptable. C’est correct d’avoir des moyens de pression, de négocier, mais ça n’a pas à aller jusque-là et c’est illégal. Je suis déçu et surpris de voir des gestes comme ceux-là être posés», a-t-il dit, précisant vouloir protéger ses employés de toute altercation.
Questionné à ce sujet, Marco Allard n’a pas condamné les agissements. Selon lui, «la grève sert à limiter tout ce qui concerne l’exploitation de l’entreprise». Il confirme aussi que deux personnes ont reçu des mises en demeure après cet incident.
Malgré tout, les deux parties comptent toujours s’asseoir et négocier vers une entente au cours des prochains jours.
Dans un communiqué envoyé en journée, Prelco confirme vouloir tout faire pour maintenir de bonnes relations de travail avec le syndicat et les employés. L'entreprise espère une résolution rapide du conflit de travail.
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