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Manifestation de clôture de la Marche mondiale des femmes : les droits des femmes autochtones à l’avant-plan 

durée 17 octobre 2021 | 15h46
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Plusieurs rassemblements étaient prévus à travers le Québec pour clôturer la 5e action de la Marche mondiale des femmes, ce dimanche 17 octobre. Au Bas-Saint-Laurent, plus de 200 personnes se sont réunies à Cacouna, sur le site sacré de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, afin de rappeler l’urgence d’agir face aux discriminations, injustices, meurtres et disparitions des femmes autochtones à travers le Canada.

    Le respect des droits des femmes et des filles autochtones est l’une des cinq grandes revendications qui ont été portées par la Coordination du Québec de la MMF (CQMMF) depuis le lancement de l’initiative au printemps 2020. 

    Concrètement, le regroupement féministe «exige et réclame que la justice s’applique pour que les femmes autochtones obtiennent réparation et le respect de leurs droits, que les forces policières cessent leur pratique de profilage racial et d’interpellations policières, de même que la mise en place de mesures concrètes pour sécuriser la vie et le quotidien des femmes autochtones».

    On recommande également que «les ressources humaines et financières soient attribuées aux organismes et communautés qui luttent pour sécuriser les milieux de vie», «que des mécanismes de réparation soient mis en place en collaboration avec les associations et groupes représentant les femmes des communautés» et qu’une campagne de sensibilité soit réalisée pour déconstruire les préjugés. 

    À Cacouna, la manifestation, laquelle comprenait des chants et danses traditionnelles, a été tenue pendant une quarantaine de minutes. L’événement a été mis sur pied par la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-St-Laurent, en collaboration directe avec la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, dans le respect des consignes sanitaires. Une idée qui a été très bien reçue par la Première Nation.

    «Les groupes et organismes travaillant pour les femmes au Bas-Saint-Laurent nous ont tendu la main pour tenir l’événement chez nous et c’est avec un grand plaisir, et beaucoup de reconnaissance, que nous avons accepté parce qu’on sait que la cause des femmes autochtones est d’actualité, plus que jamais», a partagé Shirley Kennedy, Cheffe conseillère à la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.

    «Il faut améliorer les relations avec les allochtones, il faut essayer de se faire connaître, de faire comprendre quelles sont nos traditions et ce qu’on souhaite faire valoir, et je pense vraiment qu’un événement comme celui-ci est tout indiqué pour faire avancer la cause», a-t-elle ajouté.

    Des femmes de partout au Bas-Saint-Laurent ont convergé vers Cacouna dimanche, de la Matapédia au Kamouraska, en passant par les terres du Témiscouata et de La Mitis. Pendant la manifestation, elles ont scandé plusieurs slogans, dont «Résistons pour vivre – Marchons pour transformer», une phrase faisant référence au thème de la 5e action de la Marche mondiale des femmes qui prend tout son sens au Québec, la province ayant connu 16 féminicides depuis le début de l’année. 

    AUTRES REVENDICATIONS

    Dans les revendications qu’elle met de l’avant, la Coordination du Québec de la MMF demande aussi des mesures concrètes pour sortir les femmes de la pauvreté comme une hausse du salaire minimum et un meilleur accès aux logements sociaux, une transition écologique porteuse de justice sociale et la mise en place de mesures inclusives tenant en compte de la complexité du parcours des femmes migrantes, immigrantes et racisées.

    Toutes ces revendications sont le fruit d’un travail de consultation entamé en 2018 qui a sollicité une quarantaine d’organisations québécoises.

    Selon Brigitte Michaud, coordonnatrice de la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent, les impacts de la pandémie et des mesures sanitaires sur la population ont contribué à amplifier les inégalités envers les femmes. «Au niveau de la pauvreté, de la violence, de la discrimination…tout a été exacerbé pendant la pandémie […] Ça nous a prouvé que nos revendications ont été bien choisies, et qu’il faut travailler à régler ces problèmes-là. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais ça nous fait du bien de se rassembler pour vivre cela ensemble», a-t-elle dit. 

    L’événement national de clôture de la Marche mondiale des femmes 2020, un mouvement émancipateur né au Québec en 2000, devait avoir lieu l’automne dernier, mais il a été repoussé à cette année – et remplacé par des activités régionales – en raison de la pandémie. 
     

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