Trouble développemental du langage: des défis encore plus grands!
Ce 15 octobre, l’Association du trouble primaire du langage de l’Est a souligné la Journée internationale de sensibilisation au trouble développemental du langage. Cette Journée s’est déroulée en plein cœur de la Semaine québécoise du trouble développemental du langage (TDL) du 10 au 16 octobre.
Le confinement et les mesures sanitaires, comme le port du masque, ont accru l’isolement et les retards de développement chez les personnes ayant un trouble développemental du langage. Le trouble développemental du langage (TDL) se manifeste par des difficultés importantes de langage qui peuvent affecter autant la compréhension que l’expression. Au Québec, il touche plus de 7 % de la population, soit plus d’un demi-million de personnes. En milieu scolaire, cette proportion représente près de 2 élèves par classes.
En plus de ces obstacles, le fossé entre les organismes d’aide et les familles s’est creusé. «Nos clientèles ont cessé de venir nous voir pendant la pandémie. Elles se disaient ‘’pourquoi j’irais voir l’Association si je ne peux même pas voir ma propre famille.’’ Mais le plus dommageable, c’est que ces personnes ont de la difficulté à communiquer à la base. Donc à distance, par visioconférence ou par téléphone, la communication est encore plus difficile et anxiogène», explique Chantal Cyr, la directrice générale de l’Association du trouble primaire du langage de l’Est, dont deux de ses trois enfants vivent avec un TDL.
DES LISTES QUI S’ALLONGENT
Plusieurs familles étaient en attente d’un suivi avant la pandémie. «Avec les difficultés de main-d’œuvre qui touchent tous les secteurs, les délais ne font que s’étirer. Avant la pandémie, nos associations régionales avaient déjà de la difficulté à recruter. Aujourd’hui, les besoins sont plus grands et les ressources moindres. Le plus triste dans tout ça, c’est qu’ils doivent annuler ou retarder des activités et des suivis. Ce sont des gens qui ont des besoins réels qui sont pénalisés», mentionne Adrien Côté, le directeur général du Regroupement Langage Québec.
Cette année, la jeune coureuse automobile Marie-Soleil Labelle agit comme porte-parole du Regroupement Langage Québec et de la Semaine du TDL. À seulement 17 ans et vivant avec un TDL, Marie-Soleil est un symbole d’espoir et de détermination pour les familles.
«Ce n’est pas parce qu’on a une petite différence qu’on ne peut pas réussir dans la vie. C’est pour informer et inspirer d’autres personnes comme moi que je m’implique pour cette cause. J’ai eu la chance d’avoir accès à des outils et ça m’a vraiment m’aidé. Ce n’est pas évident de trouver des solutions à des problèmes qu’on ne connaît même pas. Regroupement Langage Québec et ses associations régionales sont là pour nous et je vous invite à les découvrir», exprime Marie-Soleil Labelle.
Visitez le site www.troublesdulangage.ca pour trouver une multitude de conseils et d’outils pertinents et www.atpldelest.ca pour contacter l’Association du trouble primaire du langage de l’Est de Rivière-du-Loup et de la Gaspésie.
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