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Manque de professionnelles en soins : les soins à la population du Kamouraska mise à risque

durée 22 août 2021 | 11h26
  • Le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent sonne l'alarme sur la dégradation accélérée des services offerts dans la région. Le 9 août dernier, un lit sur trois a été fermé aux soins intensifs de la Pocatière et les deux lits restants des soins intensifs ont été transférés physiquement à l'urgence. Cette mesure sera en place jusqu'au 4 septembre. 

    Ces dispositions s'ajoutent aux fermetures de lits qui sévissent depuis le début de la période estivale partout dans la région. À l'aube de la 4e vague de COVID-19, le syndicat constate qu'il n'y a malheureusement aucune garantie que la région sera prête à faire face à une hausse des hospitalisations dans la région. 

    Manque de planification et d'organisation, le CISSS Bas-Saint-Laurent montré du doigt

    Cette situation aurait pu avoir un moins grand impact tant pour la population que pour les professionnelles en soins, si les gestionnaires avaient pris la juste mesure de l'état de situation du réseau de la santé bas-st-laurentien et du nombre de professionnelles en soins qui sont disponibles pour donner les services. 

    «Il est vrai que la pandémie a accentué les difficultés et l'exode des professionnelles en soins, mais ce ne sont ni les professionnelles en soins, ni la population qui doivent assumer la pression et les impacts d'aucune vision dans la planification des soins et services. Les professionnelles en soins ont été et sont encore soumises à un stress énorme, une surcharge de travail sans pareil, sont contraintes au TS et TSO, sur tous les quarts de travail. Elles doivent pouvoir s'appuyer sur des gestionnaires bienveillants et en contrôle de la situation», expose Cindie Soucy, présidente du syndicat. 

    Une diminution des services, à des moments clés, tout au long de l'année aurait pu permettre de garder les soins-intensifs de la MRC ouverts. Malheureusement, la direction prône le maintien des services à tout prix pour, au final, être devant l'obligation de fermer complètement des centres d'activités. 
     «Les gestionnaires du CISSS Bas-St-Laurent sont les seuls responsables et doivent être imputables des départs à la retraite anticipés, des arrêts de travail pour épuisement et des démissions. Une qui part, c'est une de trop. Le CISSS a tout intérêt à écouter et prendre soin de ses infirmières qui restent et gardent le fort», indique Mme Soucy.

    Manque de reconnaissance et risque déontologique

    Face à autant de difficulté de main-d'œuvre, le CISSS Bas-St-Laurent ne démontre aucune ouverture pour offrir des mesures incitatives et répondre aux besoins des professionnelles en soins qui sont encore en place. «Pour le moment, on assiste à des rencontres, mais nous ne sommes pas ou peu écoutées, ou nous recevons des "non" catégoriques sur certaines demandes simples. Cette non-reconnaissance de l'effort et de la résilience des professionnelles en soins a assez duré» s'insurge Mme Soucy. 

    De plus, l'augmentation du TSO et les ratios professionnelles en soins par patient.e.s non sécuritaires font craindre les risques d'erreurs. «Nos membres ont un code de déontologie à respecter et elles sont responsables des soins qu'elles prodiguent. Il est impensable de croire qu'après un, deux ou trois 16 h consécutifs nous sommes autant alertes, qu'on prodigue la même qualité de soins. Les risques d'erreurs sont bien réels et peuvent être très graves. Elles seules s'exposent à des sanctions de leur ordre professionnel pouvant aller jusqu'à la radiation de leur droit de pratique», conclut la présidente du syndicat.
     

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