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CPE de Saint-Arsène : la Municipalité souhaite une compensation du ministère

durée 12 juin 2021 | 06h56
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Les élus de Saint-Arsène estiment que les citoyens n’ont pas à payer l’entièreté des surplus engendrés par les délais et autres processus administratifs qui ont retardé le projet de construction du centre de la petite enfance qu’ils souhaitent mettre sur pieds au cœur de la municipalité. «Nous pensons que c’est préjudiciable de refiler la facture aux citoyens. Nous allons négocier avec le ministère de la Famille afin de trouver un terrain d’entente», a assuré le maire, Mario Lebel, jeudi. 

    M. Lebel a tenu ces propos au lendemain de l’ouverture des nouvelles soumissions pour ce projet. L’offre du plus bas soumissionnaire, Construction Marcel Charest et fils de Saint-Pascal, s’élève maintenant à 1 128 000 $, soit 128 000 $ de plus que celle de 990 000 $ reçue en septembre 2020. 

    «Cette augmentation s’explique par la hausse des prix des matériaux, ainsi qu’un changement de sous-contractant que l’entrepreneur a dû faire, c’est normal», explique Mario Lebel. 

    Ce qui l'est toutefois moins, selon la Municipalité, c’est qu’elle a dû retourner en appel d’offres pour son dossier, en mai, puisque les procédures administratives entre les différents ministères impliqués a entrainé des délais et des couts supplémentaires de 77 000 $ sur le projet global de 990 000 $. Une somme que les élus ne voulaient pas refiler aux contribuables. 

    La Municipalité avait alors demandé à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation Andrée Laforest d’utiliser ses pouvoirs en matière d’octroi de contrats pour lui accorder une dérogation. Cette demande a été refusée, puisque le ministère craignait de créer un précédent.

    «On se retrouve aujourd’hui avec un cout de construction de 128 000 $ de plus, au lieu de 77 000 $, alors c’est un 51 000 $ qui se rajoute. On comprend la situation de l’entrepreneur, mais nous souhaitons retourner à la table des négociations avec le ministère parce qu’on veut qu’il y ait une certaine forme de réparation», a déclaré Mario Lebel.  

    L’objectif premier des élus est de ne refiler aucun frais supplémentaire aux contribuables, puisqu’ils estiment que le gouvernement est en partie responsable de la hausse des coûts avec laquelle la municipalité doit maintenant jongler. Le souhait est de pouvoir annoncer bientôt que le projet va de l’avant, qu’il sera réalisé. 

    «Notre projet était ficelé. On entend trouver un terrain d’entente qui va être acceptable pour tous les partis, qui ne va pas pénaliser personne et qui va correspondre aux objectifs du gouvernement. En créant 21 nouvelles places en services de garde, on tente de réponde à ces objectifs…», a rappelé Mario Lebel. 

    La Municipalité a 60 jours pour signer le contrat avec l’entrepreneur, ce qui implique que le travail avec le gouvernement doit avoir lieu rapidement. Mario Lebel aimerait rencontrer les représentants du ministère et la direction du CPE des Cantons dès la semaine prochaine, si possible. Le député Denis Tardif interpellera également le ministère sur la question. 

    Si une entente est trouvée, et que le projet peut aller de l’avant, la première pelletée de terre pourrait être effectuée en septembre pour une livraison vers la fin mai 2022. 

    Une entente entre le gouvernement et la Municipalité permettrait également de donner le feu vert au CPE des Cantons pour l’aménagement de places temporaires au sein du récent centre communautaire Morneau. La bonne nouvelle de ce côté, c’est que le bâtiment n’aurait d’ailleurs pas besoin d’être modifié. 

    Et si le gouvernement ne fait pas preuve d’ouverture et que le délai de 60 jours pour confirmer le contrat à l’entrepreneur vient à échéance? «On ne lâchera pas le morceau. Si on dépasse le 60 jours, on ira en troisième appel d’offres, mais ça va devenir un peu ridicule…Il faut que ça bouge maintenant», tranche Mario Lebel. 


     

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