Les professionnelles et professionnels de l’éducation manifestent leur mécontentement
Devant l’échec du renouvellement de leur convention collective, les professionnelles et professionnels de l’éducation des centres de services scolaires de Kamouraska - Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs ont emboité le pas à leurs collègues de toute la province pour manifester leur mécontentement dans le cadre d’une demi-journée de grève le 9 juin dernier.
Le syndicat affilié à la CSQ représente au KRTB 120 membres regroupés dans 21 corps d’emplois. On les retrouve dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d'orientation, orthopédagogues, ergothérapeutes, ingénieurs, analystes, bibliothécaires, etc.).
«Nous avons choisi de faire la grève une demi-journée seulement parce que cela nous apportait une visibilité suffisante et pour nuire le moins possible aux élèves», a expliqué Janik Drapeau, vice-présidente du syndicat local. Outre à l’École secondaire de Rivière-du-Loup, un autre groupe de manifestants était également visible à l’École secondaire de Cabano. «Les directions générales des centres de services scolaires ont décidé de suspendre les cours lors de cette demi-journée», a précisé Mme Drapeau.
Les professionnelles et professionnels de l’éducation dénoncent le fait que le gouvernement du Québec a réglé avec certains corps d’emplois comme les enseignants. «Pas avec nous. On demande un ajustement salarial pour que la rémunération de nos membres soit comparable avec le secteur de la santé et le privé. Cela permettra de retenir des gens en poste, certains vont vers le privé», a souligné la représentante syndicale. Elle a donné en exemple un conseiller pédagogique qui gagne quelques mille dollars en moins que les enseignants, pourtant avec des qualifications et des tâches équivalentes.
Des difficultés à remplacer des professionnels sont également vécues. Janik Drapeau a précisé qu’il y a actuellement un orthophoniste au travail au Centre de services scolaire de Kamouraska – Rivière-du-Loup sur cinq postes, les quatre autres étant inoccupés en raison de départs et de congés de maternité et non comblés faute de candidats. Elle a aussi noté une problématique à garder des psychologues au niveau de l’éducation. Finalement, elle a souhaité que des ajustements soient apportés à l’environnement de travail afin d’éviter le partage de bureaux pour assurer la confidentialité lors de rencontres avec la clientèle scolaire.
Au Québec, la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 10 000 membres répartis dans la quasi-totalité des centres de services scolaires du Québec, francophones et anglophones, ainsi que des commissions scolaires Crie et Kativik.
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