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Traitement des travailleurs étrangers : le syndicat des employés dénonce, duBreton répond

durée 1 juin 2021 | 11h17
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Le Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton - CSN s’est indigné, ce mardi 1er juin, d’un manque d’accompagnement réservé aux travailleurs étrangers de l’usine pendant l’éclosion de COVID-19, alors que de nombreux travailleurs guatémaltèques ont été sans revenus durant quelques semaines. Une approche «teintée de mauvaise foi adoptée en vue du renouvellement de la convention collective», déplore l’entreprise. 

    Dans un communiqué de presse, envoyé aux médias mardi, le syndicat raconte avoir appris «avec stupéfaction» la semaine passée que de nombreux travailleurs du Guatémala n’avaient pas de revenus depuis «des semaines».

    «Depuis le début de l’éclosion, on posait des questions pour s’assurer que l’employeur s’occupait de nos travailleurs guatémaltèques convenablement et on nous disait que tout était sous contrôle. Finalement, ce n’était pas du tout le cas», s’attristait le président du syndicat, Yannick Morin. 

    C’est en réunion avec les employés que le syndicat aurait découvert la situation inacceptable. «Ils n’avaient plus d’argent pour leur épicerie, l’employeur a refusé de les aider financièrement et les a plutôt redirigés vers les banques alimentaires. En 2021, au Québec, c’est pas mal gênant …», a renchéri Nancy Legendre, présidente du CCBSL- CSN. «Les demandes de prestations auraient dû être remplies dès le début des absences pour maladie ou confinement. Ils ne parlent pas français ni anglais : l’employeur aurait dû les accompagner dès le début. C’est sa responsabilité d’informer adéquatement ses travailleurs de leurs recours», a ajouté Yannick Morin. 

    Le syndicat s’est retourné vers le conseil central pour fournir de l’aide aux travailleurs guatémaltèques et un budget de 2 000 $ a été débloqué. «Quand on a entendu parler de ça, on était scandalisé. On n’a pas hésité à mettre à contribution notre fonds de solidarité régional pour leur donner un coup de main», a souligné Nancy Legendre. Le syndicat a rajouté un autre 
    400 $ et plusieurs officiers du syndicat ont fait les épiceries et distribué la nourriture le 29 mai pour permettre aux Guatémaltèques d’avoir de quoi manger jusqu’à jeudi prochain.

    «C’est scandaleux d’accueillir de la main-d’œuvre étrangère de cette façon-là», a martelé Nancy Legendre. De plus, le Centre d’entraide Maskoutain a aussi fourni une trentaine de boîtes de denrées qui ont été remises dans la journée de samedi.  

    RÉPONSE DE L’ENTREPRISE 

    En réponse au communiqué du syndicat, Viandes duBreton a souhaité rétablir les faits. Julie Lamontagne, responsable des communications, a assuré que duBreton dédie une ressource à temps plein pour ce groupe de travailleurs afin d’assurer leur bien-être, leur intégration et leur adaptation au milieu. Cette personne serait en contact quotidien avec eux et s’assure de répondre à leurs besoins de communication en 
    matière de santé, immigration et plusieurs autres domaines.

    «DuBreton a fourni aux travailleurs étrangers l’aide nécessaire, dans leur langue, pour remplir les documents de prestation gouvernementale et répondre aux demandes d’identification nécessaires pour obtenir le versement des sommes prévues, contrairement à ce qu’affirme le syndicat», écrit Mme Lamontagne. 

    «Dès que nous avons été informés de leurs besoins en nourriture, nous avons supporté nos travailleurs et nous avons veillé à leur fournir la nourriture nécessaire. De plus, une aide d’urgence de 50 $ par employé a aussi été offerte sous forme de certificat-cadeau en épicerie», a-t-elle ajouté. 

    Quant à une autre critique du syndicat voulant que «l’employeur conserve toute l’information concernant les cas positifs à la COVID-19 pour éviter de payer les gens qui sont absents à cause du virus», Viandes du Breton explique que l’employeur est tenu à la confidentialité concernant l’état de santé des travailleurs. 

    «Notre département des ressources humaines demeure disponible pour informer les employés dans leur demande de prestation si le besoin se fait sentir», a mentionné Julie Lamontagne.


     

    commentairesCommentaires

    1

    • OM
      Osmar Mejia
      temps Il y a 4 ans
      Ça n'a aucun sens la façon qu'on traite les travailleurs étrangers. Des employeurs qui s'enrichissent avec leur travail, Et qui n'ont pas de respect pour eux. Et en plus ils demandent l'aide du gouvernement. Ils sont des profiteurs. Ils disent après qu' ils n'ont pas la main d'oeuvre.
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