Fermeture des salles à manger : est-ce vraiment le problème?
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, l’a répété à plusieurs reprises, il y a la présence des variants, mais il y a aussi un relâchement dans le respect des mesures sanitaires imposées par la Santé publique pour expliquer l’explosion des cas de COVID-19. Plusieurs restaurateurs mettent en doute la décision du gouvernement du Québec de fermer les salles à manger en zone rouge, notamment au Bas-Saint-Laurent.
William Soucy, propriétaire du Restaurant Bégonia à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, abonde dans ce sens. «Est-ce vraiment les salles à manger le problème? Peut-être qu’il y aura maintenant plus de rendez-vous illégaux dans les maisons privées», a mentionné M. Soucy.
Le restaurateur accepte cependant volontiers de fermer sa salle à manger pendant 10 jours «si ça peut contribuer à l’effort collectif». Il se demande toutefois si les restaurants ne font pas partie des mal-aimés dans cette bataille contre le virus.
Comme la plupart de ses collègues, William Soucy avait fait le plein d’aliments à la veille du long weekend de Pâques. C’est d’ailleurs le court délai dans l’application des mesures qui rend la situation encore plus difficile.
Le Restaurant Bégonia avait pu rouvrir sa salle à manger pour la fête de la St-Valentin, le Bas-Saint-Laurent était alors classé en zone orange. «Depuis ce moment notre capacité de clients était réduite de 50 %. Mais avec les repas à emporter, ça fonctionnait bien», a noté William Soucy. Au niveau de son personnel, le restaurateur avait également retrouvé les membres de son équipe composée notamment de plusieurs employés à temps partiel.
Reste à voir maintenant si la fermeture des salles à manger durera seulement 10 jours, en lien avec l’effort collectif demandé par la Santé publique. «Ça n’arrive jamais à la hauteur de ce qui a été planifié», a-t-il lancé.
2 commentaires
Maintenant, quant à la mesure de fermer les salles à manger comme c'est le cas depuis plusieurs mois en zone rouge, il est bien sûr permis de se questionner sur la pertinence. Et à la question d'un journaliste jeudi passé à savoir si les autorités avaient des études, des faits bien établis qui démontrent que les salles à manger des restos sont un facteur important; alors la réponse....rien à part des faits «anecdotiques». Alors il est légitime de se questionner sur la pertinence de cette mesure comme bien d'autres d'ailleurs dont on ne fait jamais la démonstration basées sur des études et données réelles et précises.