«Des miettes pour les services préhospitaliers québécois», regrette la FPHQ
La Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) se demande comment le gouvernement du Québec entend procéder à une «méga réforme» des services préhospitaliers d’urgence, élaborée depuis deux ans par le Comité national de transformation des services préhospitaliers d’urgence, alors qu’il n’y a aucune mention d’allocation de crédits dans le budget 2021-2022.
«Une telle réforme demandera des sommes colossales, mais rien ne fait allusion aux SPU dans ce document officiel, c’est pathétique», s’insurge Daniel Chouinard, président de la FPHQ.
M. Chouinard rappelle que les services préhospitaliers nationaux sont en manque d’effectifs, en manque d’ambulances sur la route et que les paramédics peinent à avoir leur période de repas dans plusieurs régions. Ceux-ci sont aussi soumis à des heures supplémentaires et se font retirer du travail en cas de test ou d’isolement liés à la COVID-19, et ce, sans salaire pour la plupart (contrairement aux salariés d’Urgences-Santé qui sont considérés par le MSSS comme des employés du réseau).
Malgré tout, le ministère des Finances n’accorde rien au MSSS pour les SPU, regrette la FPHQ. «Peut-être trouverons-nous une ligne dans un futur document qui décrira précisément les crédits accordés et qui mentionnera que les SPU reçoivent des miettes pour on ne sait trop quelle priorité insensée identifiée par le MSSS. Peut-être pour tenter d’améliorer un système de communication national désuet qui ne fonctionne pas, c’est le genre de priorité du MSSS. Parlez-en à la Sûreté du Québec!», lance M. Chouinard.
«Pendant ce temps, nous sommes encore à attendre l’abolition des horaires de faction qui entraînent des délais volontaires de la part du MSSS, lorsque le citoyen rural appelle l’ambulance. Nous attendons toujours les investissements nécessaires dans la desserte ambulancière sur le territoire de Lévis, entre autres. Nous attendons toujours que ce réseau fasse partie intégrante du réseau de la santé du Québec de par son financement à la hauteur de ce que les citoyens du Québec méritent. Un budget des plus désolant pour les soins préhospitaliers d’urgence, encore une fois», conclut Daniel Chouinard.
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