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Politique municipale: où sont passées les femmes au KRTB ?

durée 30 mars 2021 | 06h54
  • Dominique Côté
    Par Dominique Côté

    Vidéojournaliste

    Bien que la population au Bas-Saint-Laurent soit composée de 49.9% de femmes et 50.1% d’hommes, les conseils municipaux sont quant à eux loin d’être paritaires.

    Au KRTB, il suffit de survoler la composition des 60 conseils municipaux pour constater que le taux de participation féminine est relativement faible. Selon une étude mise à jour en 2020, la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent (TCGFBSL) est d’avis que la région a encore bien du chemin à faire.

    Peu après les élections municipales de 2017, la TCGFBSL a publié un rapport faisant état de la présence de femmes au pouvoir dans les différentes MRC de la région. En 2005, 26.7% d’élus au Bas-Saint-Laurent étaient des femmes, tandis qu’en 2019, soit lors des élections partielles, on en comptait 33%.

    « Lorsqu’elles sont sollicitées pour se lancer en politique active, elles manquent de confiance en elles pour s’affirmer face à des valeurs et des façons de faire qui ne leur correspondent pas toujours, et dans un milieu plutôt masculin », rapporte l’étude de la TCGFBSL.

    Depuis les 16 dernières années, le taux de conseillères municipales au Bas-Saint-Laurent est passé de 28.6% à 35.8%, mais le nombre de mairesses connait quant à lui une stagnation, passant seulement de 15.7% à 15.8%.

    Des discussions avec des élues et ex-élues auront permis à l’organisme de cibler les différents obstacles pouvant pousser une femme à ne pas solliciter de deuxième ou troisième mandat, ainsi qu’à démissionner de son poste en cours de route. Parmi ceux-ci, on trouve entre autres des raisons familiales, des difficultés relationnelles, l’absence de mesures de soutien, des conflits de valeurs ainsi que beaucoup de démotivation.

    « On voit tout de suite que ces élues ont été désillusionnées par rapport à leurs attentes. La réalité s’est avérée trop différente ou exigeante par rapport à ce qu’elles jugeaient acceptable et satisfaisant », rapporte l’étude.

    L’étude réalisée par la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent souligne que les élues apprécient grandement les formations courtes et ciblées offertes par la TCGFBSL ou le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation sur des aspects particuliers du monde municipal. « Elles nous indiquent également l’importance des activités de réseautage entre femmes, et toutes les informations mises à leur disposition pendant les périodes électorales. »

    DES DONNÉES QUI POURRAIENT ÊTRE AMÉLIORÉES

    Au KRTB, chacune des quatre MRC compte toujours deux conseils municipaux entièrement composés d’hommes. « Pour augmenter le nombre de femmes en politique municipale, il faudrait qu’elles soient deux fois plus nombreuses à se porter candidates », dit le rapport de la TCGFBSL.

    Dans la MRC de Kamouraska, on recense 17.6% de femmes à la mairie, tandis que la MRC de Témiscouata en compte 15.8%. Parmi les onze municipalités de la MRC des Basques, aucune d’entre-elles ne compte de mairesse. Notons que la MRC de Rivière-du-Loup se trouve bien au-dessus de la moyenne du Bas-Saint-Laurent avec 30.8% de ses municipalités qui sont représentées par des femmes.

    Pour ce qui est du nombre de conseillères municipales au KRTB, la MRC de Témiscouata se classe au premier rang avec 36.8% de conseillères, et la MRC des Basques se trouve non loin avec 34.8% de femmes au sein de ses onze conseils municipaux. La MRC de Kamouraska a 31.4% de femmes en poste, puis la MRC de Rivière-du-Loup se classe en dernier rang avec 22 conseillères sur 78 postes disponibles, soit 28.2% de femmes. À titre indicatif, le conseil municipal de la Ville de Montréal est composé de 51.5% de femmes depuis l’élection en 2017, puis la Ville de Québec, 30%.

    Les municipalités de Rivière-Bleue et de Saint-Anne-de-la-Pocatière sont celles avec le plus grand nombre de conseillères municipales, avec cinq postes sur six occupés par des femmes.

    Notons que deux mairesses ont indiqué qu’elles ne renouvelleraient pas leur mandat, soit Sonia Larrivée, de Saint-Louis-du-Ha!-Ha!, et Louise Labonté, mairesse de Pohénégamok. Au KRTB, seule la MRC de Témiscouata est représentée par une préfète, Mme Guylaine Sirois.

     

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