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Réforme du régime forestier : un point de départ

durée 24 novembre 2020 | 06h03
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Le ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, a annoncé des ajustements administratifs au régime forestier québécois. «Un point de départ» selon le président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), Jean-François Samray, et «l’absence de mesures en sylviculture» note Stéphane Gagnon, président de la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF).

    «La filière forestière est un joueur majeur du développement économique du Québec. Elle emploie, directement ou indirectement, plus de 140 000 personnes dont le salaire moyen est estimé à 66 000 $. L’année dernière, c’est 4,8 milliards de dollars qui ont été versés aux gouvernements en taxes et impôts, soit approximativement 155 $ par mètre cube coupé et transformé», a laissé savoir le CIFQ.

    Au Bas-Saint-Laurent, l’industrie forestière joue un rôle important dans le développement de l’économie locale. Elle compte des entreprises dans les secteurs des pâtes et papiers, des opérations forestières et de la fabrication de produits en bois. La région se classe également troisième pour le nombre d’entreprises actives dans le secteur des scieries et de la préservation du bois.

    M. Samray considère que la révision annoncée est un point de départ qui présente de bonnes intentions. Certains ajustements apportés dans la mécanique administrative de la mise en marché des bois en sont un exemple.  Le CIFQ se questionne toutefois sur la capacité actuelle du ministère, notamment en matière d’opérations régionales, à traduire ces annonces en actions concrètes sur le terrain et pouvant répondre réellement aux besoins identifiés, notamment en matière de prévisibilité ou de planification des opérations régionales. Pour le Conseil, plusieurs éléments devront être ajoutés afin de permettre au secteur forestier de jouer pleinement son rôle dans la relance économique du Québec et la lutte contre les changements climatiques. «Le secteur forestier s’attend à la présentation de solutions supplémentaires, ainsi qu’à de la clarté sur la séquence d’implantation de ces solutions, car les enjeux sont connus depuis longtemps», a mentionné M. Samray.

    COOPÉRATIVES FORESTIÈRES

    Pour sa part, la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) constate l’absence de mesures entourant la réorganisation de l’environnement d’affaires de l’industrie sylvicole, celui-ci étant d’une importance stratégique autant pour augmenter la productivité forestière à long terme que pour maintenir la vitalité des communautés qui en dépendent.

    «Que ce soit dans le secteur sylvicole, ou encore dans celui de la transformation et des opérations forestières, nos membres souhaitent apporter leur pleine contribution à la relance économique. À cet égard, il est malheureux de constater que l’annonce comporte trop peu de mesures concrètes pour atteindre cet objectif et que certains secteurs, comme la sylviculture, ont été complètement oubliés», a déclaré le président de la FQCF, Stéphane Gagnon.

    La Fédération se désole aussi du refus du ministère à ouvrir la loi afin d’y apporter certaines modifications nécessaires. «Compte tenu de l’impact déstructurant du régime forestier actuel sur l’aménagement forestier et l’approvisionnement, il ne suffit pas d’effectuer quelques ajustements pour régler les problèmes du secteur forestier. Il faut s’intéresser au système qui découle de la loi. Si le Québec souhaite atteindre ses objectifs entourant sa vision d’avenir du secteur forestier, il est urgent de se mettre à la tâche et de réviser le régime forestier en profondeur», a poursuivi M. Gagnon.

    La FQCF signale malgré tout certains bons changements dans les modifications proposées, notamment en ce qui a trait à la révision des mécanismes de mise en marché des bois. Ils répondent à certaines demandes formulées par la Fédération, comme celle entourant l’amélioration du taux d’adjudication.

    La FQCF représente pas moins de 31 coopératives membres qui emploient 2 600 personnes et totalisent un chiffre d’affaires de plus de 300 M$.

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