Des ballons et des fanions pour exprimer la colère des profs du Grand-Portage
Les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ) ont réalisé un coup d’éclat, le lundi 16 novembre, pour rappeler à leur employeur que les profs sont toujours en négociation malgré le contexte de pandémie.
Tout en respectant les mesures de distanciation physique en vigueur, les enseignantes et enseignants ont décoré le siège social du Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup (CSS), en y installant des fanions qui rappellent qu’«En éducation, faut que ça change maintenant !» Ils ont aussi livré quelques ballons à leur employeur, avant de les faire éclater pour rappeler que les conditions de travail actuel des profs, «pètent leur balloune».
Cette opération, réalisée avec l’aide de la mascotte irrévérencieuse «Ed, fan des profs» avait pour but de faire savoir au CSS que les profs sont toujours mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail difficiles, malgré une rentrée hautement complexifiée par le contexte actuel de crise sanitaire.
«Le contexte très difficile que nous vivons présentement ne doit pas nous faire oublier que les enseignantes et enseignants sont présentement en pleine négociation pour le renouvellement de leur convention collective nationale, à la demande du gouvernement. Il est primordial de rester mobilisés pour éviter qu’il ne tente de profiter de la situation pour obtenir une entente au rabais. Les profs sont à bout de souffle depuis plusieurs années ; leur salaire et leurs conditions de travail doivent impérativement s’améliorer. Ça, ce n’est pas négociable», explique Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ)
«Le Québec peut compter sur ses enseignantes et enseignants, mais ceux-ci doivent pouvoir compter sur des ressources suffisantes pour assurer leur sécurité et pour les soutenir davantage face aux immenses besoins qu’ils rencontrent. Tous les jours, les profs prennent soin des élèves en dépit du manque de ressources et des conditions de travail difficiles. Au gouvernement maintenant de prendre soin des profs», affirme Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).
Rappelons qu’en mai dernier, le gouvernement a présenté une offre qualifiée de méprisante par la FSE-CSQ. Appelés à se prononcer, plus de 11 500 membres de la FSE-CSQ ont rejeté cette offre dans une proportion de 97 %. Le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ) représente les quelque 1 150 membres des Centres de services scolaires de Kamouraska–Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs. Il compte, parmi ses membres, du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Il est affilié à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).