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Projet Serre-Vie : donner le meilleur de soi

durée 12 septembre 2020 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Ouverte aux élèves depuis le 1er septembre, la nouvelle classe extérieure de l’école secondaire de Cabano à Témiscouata-sur-le-Lac n’est que la pointe de l’iceberg du projet Serre-Vie, démarré en 2014. Les coresponsables Éric Forcier et René Beaulieu ont offert le meilleur d’eux-mêmes pour fabriquer le mobilier de cet espace, question de donner l’exemple aux jeunes qu’ils accompagnent. 

    En plus d’aider les élèves du secondaire à développer des saines habitudes alimentaires, le projet Serre-Vie s’inscrit dans le cadre d’un cours de sciences. Des notions d’horticulture sont enseignées aux élèves, l’école secondaire de Cabano a même développé une concentration horticulture et environnement.

    Trois serres, dont une d’environ 130 pieds de long, ont été construites et sont sous la responsabilité des deux fondateurs du projet et des élèves. La quasi-totalité d’entre eux mettent la main à pâte chaque année pour faire pousser fruits et légumes. Un bar à salade autonome a même été mis en place à l’école. Les élèves font pousser la laitue, les tomates et les autres légumes qui y seront offerts pour des collations santé. Savoir d’où proviennent les aliments n’a jamais été aussi simple.

    «On est constamment à la recherche de nouveaux projets pour continuer à motiver les jeunes. La classe extérieure a été réalisée pour intégrer la matière scolaire aux activités de Serre-Vie», précise M. Forcier. Il y a deux ans, les élèves devaient imaginer cet espace, dessiner des objets et les positionner. Ce projet s’inscrivait dans un volet de dessin technique et de conception qui doit être enseigné en quatrième secondaire. «Ça nous permet de stimuler leur imagination et de pratiquer le dessin technique dans une approche concrète», explique le coresponsable de Serre-Vie.

    La fabrication du mobilier de la classe extérieure a été commencée discrètement par les deux responsables, afin de faire une surprise aux élèves. «Dans nos temps libres, on a fabriqué des tables l’an dernier. Le gazon synthétique a aussi été installé, ça nous a permis de voir vers quoi on s’en allait. L’espace a servi au camp de jour cet été. C’est aussi dans les plans de faire participer les élèves pour ajouter d’autres objets», complète M. Forcier.

    MOTEUR DE PROJETS SCIENTIFIQUES

    L’une des serres du projet Serre-Vie est un dôme géodésique qui abrite des plantes tropicales. La température peut parfois y atteindre 50 degrés Celsius. «On a fait calculer aux élèves la grandeur d’un bassin d’eau pour rafraichir la serre. La chaleur va vers l’eau qui circule dans des tuyaux sous la terre. Il y aura ensuite un transfert de chaleur. L’eau reviendra froide dans le bassin. Ça rend le cours plus intéressant et les matières enseignées sont plus crédibles parce que les élèves peuvent voir leur application concrète.»

    Le même principe a été utilisé pour l’apprentissage de conception d’objets techniques. Plutôt que de fabriquer des objets qui terminent bien souvent leur parcours de vie utile de quelques heures à la poubelle, les élèves ont construit des boites en bois servant à contenir les plants de framboises. Avec deux groupes de 30 jeunes, le projet avance à un bon rythme. Lorsque tous mettent l’épaule à la roue, le désherbage, qui peut être long et fastidieux, se déroule beaucoup plus rondement.

    «On prêche par l’exemple et on donne le meilleur de nous-mêmes aux élèves, parce que c’est ce qu’on leur demande. Quand on essaie de se dépasser, on a plus de crédibilité auprès d’eux et c’est plus vendeur», résume M. Forcier.

    Environ 85 000 carottes sont produites annuellement grâce au projet Serre-Vie. Un volet d’apiculture a été développé depuis environ deux ans et une quinzaine d’arbres à fruits ont été plantés. Un projet nécessitant une vision à long terme qui continue de se déployer avec les années. Ce sont 12 000 livres de légumes qui sont produits en serre par année.

    Le projet Serre-Vie a remporté une bourse de la Fondation Monique-Fitz-Back, le Prix du public dans le cadre d’un concours de la Fondation David Suzuki ainsi que d’autres récompenses lors de Forces Avenir et du Défi OSEntreprendre. 

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