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Fin de l’horaire de faction : «une lumière au bout du tunnel» à Cabano

durée 16 juillet 2020 | 14h51
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    L’attente de la Coopérative des paramédics du Témiscouata, qui demande la conversion de l’horaire de faction à l’horaire à l’heure depuis plusieurs années déjà pour le secteur de Cabano, pourrait bien tirer à sa fin. Les propos de François Legault, en visite mercredi à Rivière-du-Loup, laissent croire que l’avenir pourrait être porteur de belles nouvelles.

    Questionné à ce sujet en point de presse, le premier ministre a refusé d’offrir un engagement formel aux paramédics de Cabano mercredi. Cependant, il s’est dit «très optimiste» pour les professionnels de ce secteur du Témiscouata.

    «Actuellement, on analyse les chiffres. Il y a trois critères très clairs à respecter […] Les chiffres préliminaires montrent que les critères sont respectés au Témiscouata […] Ça regarde bien», a-t-il déclaré, rappelant que des négociations sont en cours dans le milieu des soins préhospitaliers d’urgence. 

    Plus tôt dans la journée, François Legault a été accueilli par une dizaine de paramédics venus passer leur message dans le calme devant l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup où l’homme politique était attendu par différents acteurs politiques du Bas-Saint-Laurent.

    En avant-midi, M. Legault a même discuté quelques minutes avec un membre de la Coopérative des paramédics du Témiscouata. Mathieu Bossé est ressorti encouragé de cette brève rencontre avec le premier ministre.

    «[M. Legault] a été très sensible à nos demandes. Il a été positif pour certains secteurs, moins pour d’autres, alors il y a encore du travail qui va devoir être fait. Mais il était ouvert et c’est positif», a déclaré le pamamédic à sa sortie. 

    François Legault aurait même affirmé qu’il communiquerait directement avec la présidente du Conseil du trésor, au sujet de Cabano, dans la journée. «On s’est fait dire qu’il allait y avoir des annonces […] Avec ce qu’on a su ce matin, tranquillement, on voit une petite lumière au bout du tunnel», a ajouté M. Bossé qui aimerait bien que le changement se fasse le plus rapidement possible, voire cet automne.  

    COMBAT PAS TERMINÉ 

    Si les paramédics du secteur de Cabano ont de bonnes raisons de croire que leur horaire de faction sera converti à court ou moyen terme, le combat de leurs collègues du Témiscouata et des Basques, entre autres, n’est pas terminé. 

    François Legault a d’ailleurs lui-même admis devant les journalistes que le respect des critères-objectifs nécessaires à la conversion était plus difficile dans les Basques. «L’utilisation [de l’horaire de faction] est moins grande», a-t-il laissé tomber. 

    Jeudi, le président de la Fédération des employés du préhospitaliers du Québec, Daniel Chouinard, s’est réjoui pour les paramédics et les citoyens de Cabano. Il a cependant demandé au gouvernement un peu de cohérence, alors que d’autres secteurs au Bas-Saint-Laurent devraient faire partie des transformations prioritaires. La FPHQ représente les paramédics de Trois-Pistole, Saint-Cyprien, Squatec, Saint-Alexandre-de-Kamouraska et La Pocatière, entre autres. 

    «Ils répondent tous aux critères sur un angle ou un autre. À Cabano, c’est surtout la charge de travail hebdomadaire, un critère fixé à l’époque du ministre Barrette et du Parti libéral. Mais il y a d’autres choses qui rentrent en ligne de compte. Il faut prendre [en considération] le volume d’appels et la densité de la population, par exemple», a-t-il souligné. 

    «Si le premier ministre peut venir changer la donne, et qu’on voit que les manifestations fonctionnent, on va en refaire de grosses manifestations. Mais on ne veut pas en arriver là.»

    Voilà maintenant plus de deux ans que les paramédics de la région travaillent à l’abolition des horaires de faction. Ils dénoncent que celui-ci rend difficile le recrutement de nouveaux paramédics et qu’il nuit aux délais de réponse sur les interventions critiques à haut taux de mortalité. 

    «Un horaire à l’heure nous permettrait de diminuer notre temps de réponse de 7 à 10 minutes. Ce n’est pas rien quand on sait qu’on perd environ 10 % de chances de survie chaque minute qui passe lors d’une situation d’arrêt cardio-respiratoire (ACR)», illustre Mathieu Bossé. 

    L’horaire de faction fait en sorte que les ambulanciers sont de garde sur un quart de travail de sept jours consécutifs, 24 heures sur 24. Les paramédics, devant résider dans un périmètre de 5 minutes de la caserne, doivent d’abord se rendre à l’ambulance avec leur véhicule personnel, puis démarrer le véhicule ambulancier pour répondre à l’appel d’urgence.

    Quant à l’horaire à l’heure, il s’agit de deux paramédics qui sont à la caserne, ou idéalement dans le véhicule ambulancier, prêts à partir dans la minute dès la réception d’un appel d’urgence.

     

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