Les agriculteurs ressentent la sécheresse dans la première coupe de foin
«Le nombre d’avis de dommages est à la hausse», a résumé Alain Proulx, directeur territorial et régional de la Financière agricole du Québec (FADQ). «La sécheresse est arrivée plus tôt cette année, si l’on compare à 2018 et 2019», a-t-il ajouté.
La première coupe de foin est la plus importante pour les producteurs agricoles, c’est celle qui généralement donne le meilleur volume. M. Proulx n’a pas voulu s’aventurer à quantifier la perte de récolte de foin lors de la première fauche puisque cela peut varier pour chaque producteur si la culture a lieu sur une terre sablonneuse, argileuse ou humide. «Ce qui est sûr, c’est qu’il y a eu un manque d’eau, 50 % moins de précipitations, vraiment un déficit hydrique», a souligné Alain Proulx.
Le directeur territorial et régional a également mentionné que la sécheresse printanière a été à la grandeur de la province cette année si l’on compare à 2018 et 2019. Elle avait alors affectée particulièrement le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Les agriculteurs qui n’avaient pas assez de foin avaient pu se tourner vers leurs confrères du reste de la province. Une conséquence possible en 2020 est que le foin vendu sur le marché pourrait être plus dispendieux et que la distance à parcourir pour en obtenir sera plus grande.
Quant aux deuxième et troisième fauches de la saison, elles dépendront bien entendu de la pluie tombée et des parasites qui risquent d’être plus nombreux dans les champs si les coupes de foin ont lieu plus tardivement. «Les insectes affectent les rendements, la quantité et la qualité», a noté le porte-parole de la Financière agricole du Québec.
Pour les petits fruits, Alain Proulx a indiqué que plusieurs producteurs avaient investi dans des systèmes d’irrigation. «Mais il faut que les étangs ne soient pas à sec», a-t-il ajouté. Comme beaucoup de gens, il a toutefois remarqué que les petits fruits sont souvent plus petits et sucrés dans les années de sécheresse.
Puisque l’année 2020 est exceptionnelle en raison de la pandémie COVID-19, les représentants régionaux de l’Union des producteurs agricoles (UPA), du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et de la Financière agricole du Québec (FADQ) ont des discussions depuis le 13 mars pour trouver des façons de soutenir les producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent.
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