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Un garde-manger à deux pas de chez soi

durée 20 juin 2020 | 06h31
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Pour son retour en région il y a sept ans, Richard Roy voulait non seulement plonger les mains dans la terre, mais aussi transmettre sa passion du jardinage à ses enfants et connaitre l’origine des aliments qu’il met dans son assiette chaque jour. La création d’un potager sur son terrain lui a permis de rencontrer tous ces critères et d’avoir accès à un garde-manger frais tout au long de l’été.

    «On est allé travailler à Montréal pendant trois ou quatre ans, avec un balcon tout petit et une parcelle de jardin communautaire, mais il était un peu trop loin, on avait de la misère à y aller avec nos horaires de travail. Quand on s’est écoeuré de la ville, on cherchait une fermette. On voulait avoir des animaux, une place pour faire un grand potager afin d’être le plus autonome possible. Ça n’a pas adonné. Comme on a un grand terrain en ville, on a aménagé un potager et on a acheté une terre agricole à Saint-Alexandre», résume Richard Roy, un physiothérapeute de formation. Son potager s’est développé graduellement. À force d’essais et erreurs, il fait pousser notamment du soya, des edamames, des pois chiches, des asperges et bien d’autres légumes pour sa propre consommation. «Plus jeune, j’avais toujours eu un jardin avec des carottes qu’on pouvait aller chercher et croquer. Chez nous, on mangeait du lapin qu’on élevait plutôt que du poulet», se rappelle M. Roy. Après des années passées en ville, soit à Montréal ou à Québec, la proximité de la terre et de la nature lui manquait.

    «C’est super plaisant d’avoir les mains dans la terre. Désherber, c’est mon moment zen de la journée. Ça nous recentre et il y a un côté quasi-méditatif, un peu comme la course, où ça permet de faire du ménage dans la tête», explique Richard Roy. Son projet se monte graduellement et demande du temps. Produire ses propres légumes vient aussi avec un côté éducatif, avec ses trois jeunes enfants. Ils apprennent d’où viennent les aliments pour ensuite être sensibilisés au gaspillage alimentaire. «Quand tu vois toute l’énergie, l’arrosage et le temps que ça prend…À l’épicerie ou chez le maraicher, tu te dis que c’est de l’art et de l’or, ces produits-là. Il faut faire attention à notre consommation. Directement du jardin, ça goute bon, c’est frais, prêt à être consommé et ça nous fait réaliser toute la chaine et les efforts qui doivent être mis pour produire ces aliments», ajoute M. Roy.

    La rotation de cultures et l’utilisation de planches permanentes permettent de minimiser le travail de la terre tout en obtenant un bon rendement. Des radis et épinards pourront être récoltés deux fois pendant la saison s’ils sont plantés assez tôt. L’aubergine doit être mangée sur-le-champ, alors que les poivrons peuvent être congelés et la rhubarbe, transformée en confitures. Pour les fraises, Richard Roy privilégie l’autocueillette chez des producteurs locaux. Avec entre 40 et 60 plants de tomates dans sa serre, il peut fabriquer lui-même ses sauces tomate et ses soupes. Accueillir des poules pondeuses fait aussi partie du processus d’autonomie alimentaire de Richard Roy à moyen terme. Il possède aussi une micro-ferme urbaine nommée La Branche Tordue, qui lui permet de faire la vente de micropousses et de plants à Rivière-du-Loup.

    » À lire aussi dans ce dossier sur l'autonomie alimentaire : 

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