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Frontière renforcée au Nouveau-Brunswick : compréhension au Témiscouata

durée 27 mars 2020 | 06h29
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La nouvelle était attendue, mais elle est tombée le 25 mars. Depuis 15 h, mercredi, le gouvernement du Nouveau-Brunswick exerce un contrôle accru de ses frontières afin de réduire les risques de propagation de la COVID-19 dans la province. Une décision que l’on comprend et respecte au Témiscouata. 

    «À vrai dire, on s’en attendait un peu puisque le premier ministre du Nouveau-Brunswick avait dit la semaine dernière qu’il regardait la possibilité de le faire. Et avec les mesures prises aux frontières avec l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse, ce n’était qu’une question de temps de notre côté», a expliqué le maire de Dégelis, Normand Morin. 

    Dorénavant, et pour une période indéterminée, tous les voyages non essentiels sont interdits entre le Québec et le Nouveau-Brunswick. Les transporteurs commerciaux et les travailleurs essentiels des services d’urgence et du milieu de la santé pourront continuer de circuler. 

    C’est donc dire que les citoyens témiscouatains qui avaient l’habitude de magasiner au Nouveau-Brunswick ou à même visiter des proches de l’autre côté de la frontière sont invités à demeurer au Québec, et ce, même si les épiceries et certains magasins à grande surface font partie des «services essentiels».

    «C’est certain qu’il va y avoir un impact, il faut en être conscients, puisque les citoyens du Nouveau-Brunswick venaient au Métro, à la SAQ ou chez BMR, par exemple, tandis que des gens du Témiscouata allaient régulièrement au Walmart ou dans d’autres commerces ouverts», a expliqué M. Morin.

    Il ajoute cependant comprendre que la crise est sans précédent. «Je demande aux gens de rester à la maison. Nous sommes tous dans la même situation», a-t-il ajouté.

    MESURES NÉCESSAIRES

    Du côté de la Chambre de commerce du Témiscouata, la directrice générale Martine Lemieux reconnait également que les mesures prises actuellement sont nécessaires dans la lutte contre la propagation de la COVID-19. 

    «Je n’ai pas entendu de négatif depuis l’annonce, a-t-elle souligné. Je pense que les entrepreneurs et les citoyens sont conscients que ce ne sont pas des décisions qui sont prises à la légère. Ce qu’on nous demande, c’est important. Il en va de la vie des gens. Je pense qu’ils ont fait le bon choix.»

    Mme Lemieux a du même coup confirmé que la Chambre de commerce pense déjà à «l’après COVID-19». «C’est sûr et certain que les entreprises vont avoir des difficultés et c’est là que nos gouvernements devront mettre la main à la pâte pour les aider. Nos entrepreneurs allaient très bien, ils avaient des projets, et du jour au lendemain, tout s’est arrêté […] Cette crise va donner un coup dur à l’économie du Témiscouata et après celle-ci, je pense que l’achat local va prendre tout son sens», a-t-elle partagé.  

    Soulignons que les voyageurs qui entreront dans la province du Nouveau-Brunswick en arrivant des provinces voisines seront arrêtés par des agents de la paix et ils devront fournir une pièce d’identité. Les coordonnées et la destination prévue de tous les visiteurs, y compris de ceux qui ne font que traverser la province, seront recueillies et inscrites à des fins de suivi. 

     

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