Des enseignants dénoncent le double visage de la CAQ
Quelques enseignants mécontents représentés par le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP) ont déployé une banderole au coin du boulevard de l’Hôtel-de-ville et de la rue Saint-Pierre à Rivière-du-Loup dans la matinée du 13 février, une action impromptue pour dénoncer les promesses non tenues de la Coalition avenir Québec et le bâillon gouvernemental pour l’adoption de la loi 40.
Il s’agit d’un mouvement national qui se déroulait simultanément partout au Québec ce matin. Les enseignants dénoncent les engagements électoraux qui ne sont pas respectés par la Coalition avenir Québec, dont améliorer leurs conditions de travail, augmenter les salaires et rendre la profession attrayante. «Sur la table de négociation, c’est tout le contraire. Le gouvernement veut augmenter le nombre d’élèves par classe. Une solution de la CAQ pour améliorer l’éducation au Québec, c’est qu’on va faire travailler les professeurs plus longtemps à l’école. Je ne vois pas comment ça va aider les élèves. Il faut plutôt diminuer le nombre d’élèves par classe, donner des services. On a des élèves qui ont de plus en plus de misère à l’école et on coupe les services, c’est le contraire de la réalité», a commenté le vice-président du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, Denis Arsenault.
Les membres du SEGP affirment que les demandes patronales déposées sont «méprisantes» et que les masques des politiciens en campagne électorale sont tombés. L’image sur la banderole représente le premier ministre François Legault et le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge portant des masques.
«On nous dit que le dépôt patronal, reçu comme une gifle par les enseignants, représente la volonté réelle des directions d’établissement. Qu’elles nous le disent ouvertement. Les masques, on n’en veut plus. Les enseignants du Québec ont été bafoués et ont subi leur lot de déception causée par des mirages et de fausses promesses. Ils méritent de meilleures conditions, ils méritent le respect et ils méritent qu’on leur donne l’heure juste », commente Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage.
Les enseignants se demandent s’ils seront bâillonnés aussi lors des négociations pour le renouvèlement des conventions collectives, à l’image du projet de loi 40, qui a aboli les commissions scolaires. Le SEGP représente 1 150 enseignants des territoires du Fleuve-et-des-Lacs et de Kamouraska-Rivière-du-Loup.
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