En pleine nuit, Guilmont Pelletier n’est plus président d’une commission scolaire
Le projet de loi 40 modifiant la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaire a été adopté sous bâillon par le gouvernement de la Coalition avenir Québec. À 3 h 21 dans la nuit de samedi, le président de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Guilmont Pelletier, a donc vu son poste aboli.
Initialement, les élus scolaires ne devaient être relevés de leur fonction que le 29 février. «Je le savais que ça allait arriver, mais pas aussi rapidement. Un amendement de dernière minute a accéléré le processus. Passer une loi fourre-tout de 312 articles par bâillon, ce n’est pas faire preuve de démocratie», a commenté M. Pelletier. Parmi les députés qui étaient toujours présents à l’Assemblée nationale dans la nuit de samedi, 60 ont voté pour et 35 contre. Il n’y a eu aucune abstention.
La réforme de l’éducation du gouvernement Legault prévoit notamment l’abolition des élections scolaires et des commissaires. «On nous nomme sur un comité aviseur pour assurer une certaine transition. Dans mon cas je vais le faire, je vais être facilitateur vers le nouveau conseil scolaire», a mentionné l’ex-président du conseil des commissaires de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs. «À la suite de cette réforme, j’ai peur que les plus gros milieux tirent la couverte vers eux; il y a un danger de fermeture des petites écoles», a indiqué Guilmont Pelletier.
La loi prévoit l’abolition des élections scolaires et la mutation des commissions scolaires en centres de services. À leur tête, on retrouvera donc des conseils scolaires qui comprendront chacun 15 postes : 5 pourvus par des parents, 5 par des employés et 5 provenant de la société civile. «J’avais décidé avant même la réforme de ne plus me représenter à un poste de commissaire. Maintenant avec la création d’un conseil scolaire, je vais tout de même étudier la question», indique l’ex-président.
Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec, Jean-François Roberge, a indiqué que l’abolition rapide des conseils des commissaires visait une meilleure transition. Selon Guilmont Pelletier, cela servirait également à éviter des suites juridiques.
L’ex-président de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs pense que le Québec pourrait bien revenir un jour sur ce choix politique. «Les provinces du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ont aboli les élections scolaires et elles ont été obligées de les ramener. Pendant que l’on brasse des structures, on ne pense pas à la réussite de nos enfants», a conclu Guilmont Pelletier.
8 commentaires
Je sais que vous à info dimanche ne me publierai surement pas .Mais bon ,vous serai donc au courant de choses qui ne se voient pas ailleur que dans les bureaux de la CS .Merci à celle ou celui qui à pris le temps de me lire avant de me juger . Mario Théberge 141 Bellevue RDL
Je suis d'accord avec vos propos concernant les profs. Cependant, la loi 40 nous enlève ces responsabilités. C'est maintenant les conseils d'établissement et les ca de commissions scolaires qui vont nous dicter quoi faire dans nos classes, quelle approche, quel matériel utiliser, quelle formation nous avons besoin, ...
Nous étions paritaire sur ces comités, nous sommes maintenant minoritaire donc consultatif.
Le conseil des commissaires est remplacé par un ca formé de parents qui siègent déjà sur les conseils d'établissement. Ce sont donc coiffeuses, dentistes, animateurs de radio, ... de ce monde qui mènent maintenant...