Mise en cale-sèche du NGCC Amundsen
Les députés du Bloc québécois dénoncent un manque de prévoyance du gouvernement fédéral
Les députés bloquistes de l’Est-du-Québec, Marilène Gill de Manicouagan, Maxime Blanchette-Joncas de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques et Kristina Michaud d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia déplorent vivement le manque de prévoyance du gouvernement fédéral dans sa gestion de l’enveloppe de 2 milliards de dollars pour prolonger la vie de sa flotte vieillissante de brise-glaces.
Le NGCC Amundsen sera retiré de la flotte de la Garde côtière canadienne à partir de novembre 2020. Ce dernier sera mis en cale sèche pour une période indéterminée, le temps de procéder à une mise à niveau majeure. L’indisponibilité du navire risque de compromettre la saison de recherche scientifique en Arctique de 2021.
«C’est incroyable que le gouvernement ait oublié de prendre en compte les impacts qu’aura le retrait d’un brise-glace de la flotte de la Garde côtière sur la recherche scientifique. Il faut savoir que des pays comme la Norvège ou l’Allemagne ont des brise-glaces entièrement consacrés à la recherche scientifique», souligne la porte-parole du Bloc québécois en matière de pêches et Océans et de la Garde côtière canadienne, Marilène Gill.
«Au Canada, même lorsque les navires sont fonctionnels, les chercheurs sont restreints à un peu plus que 100 jours par année d’activités. En 2017, le manque de disponibilité de brise-glace avait d’ailleurs mené à l’annulation d’un volet d’un projet de recherche évalué à 17 millions de dollars», enchaine le porte-parole en matière de Voie maritime, Maxime Blanchette-Joncas.
«On parle ici d’études sur l’Arctique et sur les changements climatiques qui risquent de ne pas pouvoir être menées, en plus de l’expertise des scientifiques qui risque de ne pas pouvoir être maintenue. Tout ça, parce que le gouvernement n’a pas prévu que de fonctionner avec une flotte plus que vieillissante, sans prévoir de solution de rechange, ça pourrait finir par être problématique», complète la porte- parole en matière de Changements climatiques, Kristina Michaud.
Le fait d’avoir une gestion déficiente des brise-glace peut entrainer des conséquences économiques et sociales pour les entreprises du Québec et sa population. L’interruption du trafic maritime sur le fleuve Saint-Laurent et sur le Fjord du Saguenay, qui s’est produite à plusieurs reprises au cours des cinq dernières années, en est un exemple. Le service de brise-glace est important pour assurer la fluidité des corridors commerciaux, assurer la poursuite des activités de recherche scientifique, veiller au développement économique des régions et pour la sécurité des populations côtières. Les députés demandent donc au gouvernement de faire une planification sensée de la flotte vieillissante de ses brise-glaces pour assurer une couverture minimale dans le Nord et dans le couloir maritime du Saint-Laurent.
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