Portrait de la profession infirmières et infirmiers au Bas-Saint-Laurent
Au 31 mars 2019, 1 831 infirmières et infirmiers exerçaient la profession dans le Bas-Saint-Laurent, soit 2,6 % de l’effectif provincial. L’effectif infirmier de la région a enregistré une croissance de 1,1 % en 2018-2019 et son taux d’infirmières et infirmiers pour 1 000 habitants demeure au-dessus de la moyenne provinciale, soit 9,28.
La région compte un effectif infirmier parmi les plus scolarisés du Québec : 48 % sont titulaires d’un baccalauréat en sciences infirmières, comparativement à 46 % pour l’ensemble du Québec. Toutefois, le taux d’emploi à temps complet des infirmières et infirmiers du Bas-Saint-Laurent demeure l’un des plus faibles de la province, à 54 %.
Le Bas-Saint-Laurent a embauché 78 infirmières et infirmiers de la relève en 2018-2019, soit près du double de l’année précédente. En outre, la région affiche l’un des meilleurs taux de rétention de sa relève infirmière : 83 %, en moyenne, exercent toujours dans la région cinq ans après l’entrée dans la profession. Enfin, mentionnons que 82 % de la relève titulaire d’un DEC poursuit sa formation au baccalauréat, ce qui place le Bas-Saint-Laurent bon premier pour cette statistique.
AU QUÉBEC
L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a également dévoilé que 76 360 infirmières et infirmiers étaient inscrits au Tableau en 2018-2019. Par ailleurs, l’OIIQ a délivré 3 893 permis d’exercice pour la même période et enregistre ainsi un nouveau record en dépassant celui établi en 2015-2016 avec 3 879 permis délivrés. Le nombre de permis délivrés annuellement se maintient à plus de 3 000 pour la 8e année consécutive.
L’effectif infirmier en emploi au Québec a augmenté de 1,4 % au cours de la dernière année. Cette croissance est la plus forte enregistrée depuis 2013-2014. Contrairement aux perceptions répandues, l’OIIQ ne peut conclure à une décroissance de l’effectif infirmier. Un autre fait saillant du portrait national 2018-2019, dans un contexte où les besoins de santé sont non comblés : seulement 60 % de l’ensemble de l’effectif travaille à temps complet; chez la relève, ce taux est de seulement 26 %.
«Une transformation de l’exercice de la profession infirmière s’amorce sur le terrain; des signaux bien présents en témoignent. Nous sommes devant un paradoxe : alors que nous constatons une progression constante de l’effectif infirmier depuis dix ans et que cette année, nous avons connu la croissance la plus importante du nombre de membres, soit 1,4 % pour en arriver à quelque 76 000 membres, les milieux cliniques vivent des pénuries d’infirmières et infirmiers.
Nous constatons un manque de ressources criant sur le terrain. Nous suivons de très près cette situation complexe et nous avons déjà eu des échanges avec les parties prenantes pour mener une réflexion profonde sur le sujet», a affirmé Luc Mathieu, président de l’OIIQ.