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Matières recyclables : une économie de plus de 1,5 million de dollars pour les citoyens des Basques

durée 25 novembre 2019 | 09h46
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    S’il faut en croire le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, les difficultés de l’organisme Récupération des Basques à concurrencer le secteur du tri et de la cueillette des matières recyclables tournent autour de la façon de procéder. «La soumission de Récupération des Basques représente 421 $ la tonne alors que nous pouvons avoir un prix aux environs de 145 $ la tonne», a mentionné M. Denis.

    «Nous passerions de 421 $ la tonne à 145 $ la tonne pour le tri de nos matières recyclables pour quelques mois, le temps que l’entreprise que nous consultons actuellement, la Société Via, puisse construire son nouveau centre de tri à Rivière-du-Loup, dont les travaux débuteront au printemps 2020, pour par la suite passer à 100 $ la tonne lorsque le tri de nos matières serait fait à Rivière-du-Loup», a précisé la MRC des Basques dans un communiqué dont Info Dimanche a pris connaissance lundi matin. 

    Ce prix beaucoup plus bas amène un changement important dans la façon de recueillir les matières recyclables, soit avec des bacs plus gros qui sont vidés dans un camion de façon mécanique. Actuellement, Récupération des Basques utilise des sacs ramassés à la main par des employés. «C’est 145 $ la tonne et des bacs bleus pour tout le monde. On parle d’un montant de 1,5 million de dollars de différence sur une période de 5 ans», a souligné le préfet.

    L’écart entre les deux scénarios représenterait une économie sur chaque compte de taxes allant de 59 $ à 67 $, selon la MRC. Les bacs bleus couteraient environ 15 $ par année, pour 5 ans par propriétaire, alors que l’on estime que chacun débourse actuellement un minimum de 30 $ par année pour les sacs bleus. La durée de vie des bacs bleus est de 10 à 25 ans.

    «C’est nous (les municipalités) qui avons mis en place Récupération des Basques, nous ferons notre possible pour aider les employés, nous les avons toujours supportés», a ajouté le préfet. La MRC des Basques est toujours à la recherche de mesures permettant de diminuer l’impact sur les emplois d’une éventuelle fermeture de Récupération des Basques, particulièrement en ce qui a trait au personnel ayant des limitations à l’emploi. De plus, il faut noter que l’éco-centre demeurera ouvert et des emplois y seront conservés. Récupération des Basques emploie 17 personnes à temps plein et trois à temps partiel.

    Dany Lauzier, directeur général de Récupération des Basques, a confirmé que la soumission refusée par le conseil des maires de la MRC des Basques s’élevait à 495 000 $ par année pour le tri et la cueillette des matières recyclables, une différence de 130 000 $ par rapport aux années précédentes. «Avec des réductions de cout, nous pourrions peut-être aller jusqu’à une différence d’un demi million de dollars sur cinq ans. Et avec nous, c’est 95 % des matières qui sont recyclées», soutient-il. À cet effet, la MRC a laissé savoir ceci : «il est vrai que les matières triées par Récupération des Basques atteignent un niveau de qualité inégalé au Québec, mais cette qualité se transige depuis toujours au même prix que les matières provenant des centres de tri les moins performants en terme de qualité des matières triées.»

    Ayant refusé la seule soumission reçue, celle de Récupération des Basques, la MRC devra retourner en soumission. En attendant, elle devra s’entendre avec Récupération des Basques pour une prolongation de l’entente actuelle, qui se termine le 31 décembre prochain, pour une période de trois à six mois. 

    «Cette décision a été approuvée par 11 des 12 conseils municipaux (incluant le conseil de la MRC).  Une telle décision ne se prends jamais de gaieté de cœur, ni à la légère, car d’un côté, si les élus prennent la décision économique, ils sont condamnés sur la place publique pour les pertes d’emplois, et s’ils optent pour les emplois, d’autres citoyens les blâmeront au nom de la saine gestion des deniers publics», a-t-on indiqué.

    Le conseil de la MRC des Basques continuera d’être à l’écoute de la population et de cheminer vers une décision finale dans ce dossier.  

     

    commentairesCommentaires

    4

    • RL
      Rémi Lavoie
      temps Il y a 4 ans
      Vraiment incroyable!!!!monsieur le préfet ne présente pas bien les faits en parallèle aux chiffres!!!! Pour que le prix a la tonne soit si haut c'est grace a la qualite du produit le fait de ramasser le materiel a la main et de le trier permet de recycler 100% des materiaux recyclable imaginer vous donc que partout ailleurs au quebec on met tout dans un camion a poubelle qui compresse tout ensemble plastique, verre , carton et autres saleter que les gens mettent alors quand le stock est decharger ce n'est qu'un amas concasser de nimporte quoi et hop sa va tout au depotoire car finalement trop difficle de trier tout sa!!! Cet endroit est un exemple pour tous il est temps que le quebec se réveille a propos de la recuperation!! Dites vous en plus quon se debarrase de travailleur en reinsertion sociale alors qui font meme pas la moitier du salaire des gens qui oeuvre a la mrc frustrant vraiment trop frustrant !!!!!!
    • ^
      ^Léopold
      temps Il y a 4 ans
      Je crois comprendre la position de la MRC, mais je me questionne pourquoi le ministère des affaires sociales ou un autre impliqué dans la réinsertion des personnes en difficultés n'aide pas la MRC pour financer quelque peu. Je crois que ces gens qui ont un but positif dans la vie en réalisant un travail utile à la société méritent une attention spéciale et du respect, car en libérant de ce travail on les retourne à la maison, sur l'aide sociale , à s'ennuyer et se sentir inutile pour le monde soi-disant « normal». Je souhaite que la MRC aidé par le gouvernement, « un autre beau dossier pour M.Tardif» trouve une solution positive et humanitaire pour ces travailleurs. Une raison que je conteste est celle que de déplacer ces produits de la récupération est semblable, et bien pour moi c'est charrié, car du matériel en ballot et celui tout mêlé dans un camion à ordures ce n'est pas pareil. On chiale pour avoir des emplois en région et lorsque nous en avons, on les ferme . Le travail à la main réalisé est comme de l'artisanat, c'est toujours plus cher, le produit fini est souvent unique. Trouvons une solution .
    • V
      victor
      temps Il y a 4 ans
      Une des pires décisions prise par la MRC, on efface 20 emploie au profit de la MRC de RDL. Ça c'est winner, champion. Et si dans 5 ans la société VIA augmente ses prix, vous allez faire quoi? Au lieu de mettre cavalièrement la clef sous la porte de l'écocentre, pourquoi ne pas le rendre plus efficace.
    • F
      François
      temps Il y a 4 ans
      Que serait-il arrivé si le coût du bac brun n,avait pas augmenté? Est-ce un effet rebond suite à sa hausse? Le projet de production de granules de bois à partir des résidus de l'éco-centre, commandé par la MRC et ses acolytes, aurait-il coûté très cher à récupération des Basques, tout comme l'acharnement à produire de la qualité sans en avoir les retombées.
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