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Une école unique soutenue par sa communauté à Saint-Elzéar-de-Témiscouata

durée 22 novembre 2019 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Menacée de fermeture en raison d’un manque d’élèves, l’école Les Parchemins de Saint-Elzéar-de-Témiscouata a réussi un virage à 180 degrés. Non seulement elle s’est transformée en école communautaire entrepreneuriale (C-FIER), mais elle est passée de 11 à 18 élèves cette année, assurant ainsi sa pérennité. 

    La mairesse de Saint-Elzéar-de-Témiscouata, Carmen Massé, a d’ailleurs bien résumé tout ce dossier en deux phrases lors de l’inauguration officielle. «On s’est demandé ‘’comment on peut faire autrement pour rendre notre école attractive?’’ On est passé d’école menacée à école magique.»

    Toute la communauté était invitée le 14 novembre à découvrir les nouveaux locaux. «On sent que les gens sont derrière nous, la municipalité, la communauté, les parents, les grands-parents. De les voir à chaque fois, ça nous surprend toujours un peu parce que c’est un petit milieu, une école qui a peu d’enfants, mais qui vient toucher beaucoup de gens», a commenté le directeur de l’établissement scolaire, Jules Soucy.

    L’idée d’instaurer une école alternative à Saint-Elzéar-de-Témiscouata a vu le jour officiellement au mois d’aout 2018. L’organisation scolaire souhaitait doter l’école Les Parchemins d’un projet spécifique afin de maintenir sa clientèle. «On voulait freiner l’exode des jeunes vers d’autres écoles, garder nos élèves et essayer d’aller en chercher avec l’offre d’un projet particulier», ajoute M. Soucy.

    La direction et l’équipe-école se disent fiers de l’évolution du projet. Les élèves ont désormais accès à un laboratoire créatif, où ils font de la robotique, un studio de musique, et deux classes partagées par tous les niveaux. Les enseignantes travaillent en intégrant les deux groupes de 1ère à 3e année et de 4e à 6e année lors de différentes activités.

    «Les enfants vont au-delà de ce qu’on pensait. Par exemple, ils ont eu l’idée de réparer le petit pont dans le sous-bois derrière l’école. On veut qu’ils soient responsables de leurs projets, qu’ils soient les leaders, les créateurs, les techniciens et les gestionnaires. On veut que ça vienne d’eux. On y va avec des questionnements stratégiques et on est dans la résolution de problèmes aussi», explique Nancy Michaud, enseignante de la classe de 4e à 6e année de l’école des Parchemins. L’élève responsable de ce projet a donc écrit un courriel à la municipalité pour demander l’autorisation de réaliser son idée. Il a également contacté le Groupement forestier du Témiscouata afin d’obtenir de l’aide pour aménager le sentier, et éventuellement pouvoir élaborer une classe-nature.

    «On est dans l’authenticité. Si on écrit une lettre, c’est pour une situation réelle, qu’on veut régler pour vrai. On a des arguments pour convaincre qui nous tiennent à cœur parce qu’on veut vraiment réaliser le projet, si la lettre est pour demander une permission, par exemple. On est pas juste dans des mises en contexte qui n’existent pas, on est dans du réel. C’est très engageant, surtout pour ceux qui ont des difficultés scolaires», ajoute Mme Michaud. Les matières scolaires sont ainsi intégrées dans le cadre de projets réels.

    L’approche pédagogique a aussi été modifiée. Les élèves n’ont plus de devoirs ni de leçons à faire à la maison. Une routine fixe est établie à l’école, et ils sont faits à chaque matin. «Ça nous donne un contrôle sur leurs apprentissages, tandis qu’à la maison, on est pas sûr si c’est fait ou pas. De cette manière, on s’assure que c’est fait et bien fait, et on se partage des stratégies d’apprentissage», précise Mme Michaud.

    Selon le directeur de l’école Les Parchemins, Jules Soucy, le projet C-FIER soulève déjà de l’intérêt dans la région. Des familles ont visité l’école et se montrent intéressées à s’y inscrire pour l’an prochain. C-FIER est axé aussi sur le développement de projets en collaboration avec des gens de la communauté qui ont des forces et des ressources à fournir à l’école. Un montant de 21 000$ a été accordé par le conseil municipal de Saint-Elzéar-de-Témiscouata, via le Fonds de développement du territoire pour faire l’acquisition de nouveau mobilier scolaire et d’équipements de robotique.

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