Prolongement de la 20 : pas n’importe comment, disent les solidaires
Les associations de Québec solidaire à Rimouski et à Rivière-du-Loup-Témiscouata rappellent que les conditions sont loin d’être remplies pour que le projet de prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski soit acceptable aux plans social, économique et environnemental.
Après avoir annoncé que les travaux de prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski ne seraient toujours pas inclus dans le Plan québécois des infrastructures, le gouvernement du Québec a changé d’idée la semaine dernière. Les associations locales de Québec solidaire dans les deux circonscriptions concernées exigent des élus qu’ils tiennent compte du contexte d’urgence climatique et de dévitalisation des régions.
Elles considèrent primordial qu’un BAPE se penche d’abord sur la question afin de mesurer les impacts sociaux, économiques et environnementaux. Elles comptent également mettre la pression nécessaire afin que, advenant la réalisation du projet, le gouvernement donne aux localités des ressources permettant de faire face à ces impacts, à travers un plan de revitalisation clair et des mesures sérieuses se préservation des cours d'eau et des terres agricoles
«C’est une simple question de bon sens, affirme Carol-Ann Kack, porte-parole et ancienne candidate dans Rimouski. C’est certain qu’on souhaite tous faciliter le transport interrégional, et surtout le rendre plus sécuritaire. Mais avant d’approuver n’importe quoi, il faut que les différents paliers de gouvernement ainsi que la société civile aient fait leurs devoirs. »
« Il faudrait avoir une analyse des enjeux qui nous sont propres, ajoute Goulimine Cadoret, porte-parole dans Rivière-du-Loup et elle aussi ancienne candidate. Comme la préservation des terres agricoles, des érablières, de la rivière Trois-Pistoles et des autres cours d'eau. Il faudrait aussi travailler à l’amélioration de la 132, le cabotage sur le St-Laurent et les circuits courts. Ça prend des propositions qui revitaliseront nos territoires, qui n'en feraient pas juste un territoire de passage.»
Les militants de Québec solidaire comptent occuper le terrain cet automne avec leur mobilisation Ultimatum 2020, qui vise à forcer le gouvernement à adopter un plan de transition énergétique rigoureux.
9 commentaires
* Le gros bon sens
Depuis Rivière-du-Loup vers Rimouski il manque un bout de quelques kilomètres de la 20 jusqu'à la 293.
Comme je l'ai déjà écrit sur ce site, il me semble que cette mini-phase pourrait se réaliser simplement, rapidement et ce sans vider les coffres du MTQ.
Ai-je besoin d'en rajouter pour non seulement convaincre la population en général mais les décideurs ?
Est-ce que je peux rêver d'y rouler depuis Québec avant les Calendes grecques ?
2022, 2023 au " plusse tard ?
Avec le peu d'empressement dont on fait preuvre dans la planification, la préparation et la réalisation des travaux routiers dès qu'on parle de l'Est du Québec, vous avez plus de chance de vous appeler Octogénaire ou Nonagénaire de Québec avant d'avoir la chance de rouler dessus...
J'apprécie votre humour.
Toutefois, je rêve d'y circuler dans mon auto plutôt que dans un ...corbillard !
@ Jules
Votre questionnement est justifié .
Je précise:
- La 20 vers Rimouski s'arrête à " la route des Lévesque " (sic)
- Conscient que ce n'est pas demain la veille où on pourra rouler en toute sécurité jusqu'à Rimouski, de là ma réflexion et proposition d'au moins faire le " petit boutte " jusqu'à la 293 ce qui serait " drôlement " et notamment utile, sécuritaire et logique, me semble-t-il.
Sans limiter ce qui précède je crois qu'il s'agirait d'une stratégie susceptible de " scorer " malgré que je reconnaisse le bien-fondé de votre objectif !
Malheureusement, la définition d'autoroute inclus accès restreint et n'implique pas nécessairement voies séparées comme la majorité des gens le comprennent.
Dans le jargon, la 20 passée l'Isle-verte peut être appelée une "Super 2"