Relocalisation de la caserne incendie sur la rue Témiscouata : la parole aux citoyens
Le sort de la future caserne du Service de sécurité incendie de la Ville de Rivière-du-Loup (SSIRDL) est désormais entre les mains de la population. Le terrain retenu pour la construction possible du bâtiment est situé à l’angle des rues des Cheminots et Témiscouata, et le projet nécessite l’approbation d’un règlement de zonage de la part des citoyens avant d'aller de l'avant.
Le 9 septembre, la localisation projetée de la future caserne a été présentée lors d’une assemblée publique de consultation. Les couts de rénovation de l’édifice Rosaire-Gendron, qui abrite présentement le SSIRDL se chiffrent à environ 9,2 M$, soit plus de 3 M$ que ce que la Ville souhaite payer.
«On va voir comment la population va réagir à ça et laisse le processus suivre son cours. Les gens vont réfléchir. Ils peuvent poser leurs questions à n’importe quel moment et appeler au service de l’urbanisme. La prochaine étape est de voir combien il y aura de signatures pour s’opposer au projet. S’il y en a énormément, on va avoir le choix d’aller en référendum ou non», explique la mairesse de la Ville de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet.
La relocalisation de la caserne sur la rue Témiscouata est une solution alternative proposée aux citoyens afin d’éviter les couts de travaux qui devront être réalisés à moyen terme à l’édifice Rosaire-Gendron. L’acquisition du nouveau terrain sur la rue Témiscouata se chiffre à environ 300 000$.
«L’endroit où nous sommes présentement ne permet pas une cohabitation aisée avec les services de la Sûreté du Québec avec les nôtres en raison du manque d’espace flagrant et d’une désuétude du bâtiment», explique le directeur du SSIRDL, Éric Bérubé. Le SSIRDL a réalisé une cartographie des interventions des 10 dernières années et place l’épicentre de toutes les interventions à l’intersection approximative des rues Lafontaine et Sainte-Anne.
Éric Bérubé précise qu’il n’y a pas de solution miracle dans ce dossier. Si la caserne est déplacée d’un côté ou d’une autre de la Ville, nécessairement, le temps d’intervention et de réponse en subira les contrecoups.
«Je ne veux pas mentir à la population en disant que c’est la meilleure des solutions. On s’éloigne du parc Cartier, du centre commercial, de notre centre de gravité. Cependant, c'est le terrain qui offre le moins de contraintes dans tous ceux que nous avons évalués.» Le SSIRDL a passé au crible une douzaine d’options de terrains disponibles avant d’arrêter son choix sur celui de la rue Témiscouata.
AVIS DES RÉSIDENTS
M. Bérubé indique toutefois que de relocaliser la nouvelle caserne dans le quartier Saint-Ludger permettrait de rapidement atteindre la force de frappe nécessaire du SSIRDL avec sa deuxième équipe de pompiers. Environ 58% d'entre eux résident dans ce quartier ou y travaillent.
Quelques citoyens du secteur de la rue Beaulieu se sont faits entendre lors de l’assemblée publique de consultation, tenue lors de la séance du conseil du 9 septembre. Ils ont entre autres fait valoir leur préoccupations concernant le bruit généré par les camions incendie dans ce développement résidentiel qui est vanté comme quartier familial par la Ville, la dévaluation possible de leurs résidences en raison de la proximité de cet édifice, et le fait que cette nouvelle construction augmenterait la circulation dans les rues avoisinantes.
«On trouvait qu’on visait un secteur qui est déjà industriel et commercial sur la rue Témiscouata, qui est traversée par des véhicules lourds pendant la journée. Il y a des autobus qui font déjà le même bruit que nous, on se disait que ce serait moins dérangeant. Par contre les gens nous mentionnent que pour eux ce sera un désagrément, il faut en tenir compte, c’est évident. D’entrée de jeu, ce n’était pas une objection qu’on voyait venir», ajoute M. Bérubé.
Il précise qu’une zone tampon boisée serait gardée entre la caserne et les résidences de la rue Beaulieu afin de réduire les dérangements causés par le bruit des camions. Pour le moment, aucun plan de la future caserne n’a été présenté à la population, puisque la Ville de Rivière-du-Loup souhaite avant toute chose mesurer l’acceptabilité sociale de ce projet avant d’aller de l’avant.
Un avis public indiquant la marche à suivre pour les citoyens de ce secteur sera publié dans les pages de notre édition du 11 septembre prochain.
9 commentaires
Pourquoi ne pas privilégier le Domaine Logan? De plus, pourquoi vouloir avantager les employés (pompiers) au détriment des services à la population ? (58% d'entre eux y résident ou y travaillent !)
Pour la Calko, ça a été dit et redit, le problème c'est pas le site mais l'accès au site avec des one way et des rues résidentielles et étroites.
Pour de qui est du site Calko, il me semble qu'il n'y ait pas DES one-way et pas tant de rues étroites que la rue St-Magloire sous le viaduc du CN.