Un achat gagnant-gagnant pour la Première nation malécite de Viger
En faisant l’acquisition de terrains situés près de port de Gros-Cacouna, au mois de juin, la Première Nation malécite de Viger jouait un coup sûr. Voilà une occasion qu’elle ne pouvait pas manquer et qui ouvre la porte à des projets intéressants pour le futur.
Selon le Grand chef, Jacques Tremblay, ce lieu en sera un de choix pour aménager un centre d'interprétation et de recherche, un projet souhaité depuis plusieurs mois, s’il est impossible de le réaliser à même les terrains du port.
«Nous sommes en négociations avec le gouvernement du Québec. Une chose est certaine, c’est que ne nous voulons pas nuire aux activités économiques du port, au contraire. Alors si c’était impossible pour nous de s’y installer, pour une raison ou une autre, nous aurons une porte de sortie exceptionnelle», a-t-il partagé, jeudi.
Selon lui, les deux terrains acquis, situés à l’intersection de la route 132 et de l’avenue du Port, forment un très bon placement. «C’est un site incroyable qui représentait une belle opportunité pour nous», a-t-il ajouté.
L’idée du centre d’interprétation sur la culture malécite et de recherche avait été mentionnée pour une première fois en aout 2018, lorsque le gouvernement du Canada avait annoncé le transfert de quatre ports, dont celui de Cacouna, au gouvernement du Québec. À ce moment, Jacques Tremblay s’était réjoui de la possibilité offerte à la Première nation de développer des projets sur la partie est du port.
«On veut travailler avec les partenaires du milieu comme le Groupe de recherche et d’éducation des mammifères marins (GREMM), les membres du parc côtier Kiskotuk ou encore avec nos partenaires de l’Association de gestion halieutique autochtone micmac et malécite (AGHAMM) pour y installer un petit centre de recherche sur les mammifères marins. Ces investissements vont non seulement nous aider à mieux comprendre nos écosystèmes, ils vont aussi être utiles pour le développement de nos pêches», a mentionné M. Tremblay.
«Nous voulons être des leaders et contribuer au développement et à l’amélioration du port […] S’il était possible de jumeler le récréotouristique et le développement économique, ce serait merveilleux.»
Le transfert du port sera effectif en date du 30 mars 2020. Jacques Tremblay aimerait cependant être fixé sur la possibilité ou non de réaliser les projets de la Première nation à cet endroit à la fin 2019 ou au début 2020.
D’ici là, il dit poursuivre ses démarches, lesquelles vont très bien selon ses dires, auprès des différents partenaires. Les discussions avec les deux paliers de gouvernement sont aussi fréquentes. Ce mercredi 24 juillet, le Grand chef Tremblay a d’ailleurs profité de la présence du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Jonathan Wilkinson, pour le rencontrer à Mont-Joli.
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