Pour une jeunesse défavorisée optimiste
Les marathons de Dany Pelletier
Dans une semaine «normale», Dany Pelletier marche, il marche beaucoup, environ 85 kilomètres. Normal direz-vous, Dany est facteur chez Postes Canada. Il court aussi. Depuis un an et demi, ses souliers de course avalent de l’asphalte. Mais comme si courir un marathon n’était pas assez, le postier se propose d’en effectuer cinq en cinq jours consécutifs et tant qu’à faire, il réalisera cet exploit en juillet prochain au profit d’une cause qui le tient à cœur : financer la participation sportive ou artistique d’enfants défavorisés.
L’homme de 42 ans le souligne sans détour, il est issu d’une famille modeste. Le budget loisir, incluant les sports et la musique, était restreint. «Oh, j’avais des cadeaux à Noël, j’ai déjà reçu des gants de Hockey, des patins, mais c’était tout. Mes parents ne pouvaient pas le reste de l’année. Ils n’avaient pas d’auto, donc les déplacements étaient difficiles», raconte-t-il.
Si briser le schème du cercle de la pauvreté peut s’avérer difficile, il observe que le pratique d’un sport et les arts contribuent à donner confiance. «En sortant de ton milieu en pratiquant un sport ou un art, ça te permet de te raccrocher à du positif. Tu rencontres des gens, tu te sens vivant, ça te raccroche à la vie. C’est une ouverture sur le monde !» Dany Pelletier a toujours été attiré par le sport. Faute de moyen, il a dû mettre en veilleuse certaine de ses aspirations. Aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse. Il en sera à sa quatrième participation au Défi Everest, notamment dans le module Macadam Ultra et il s’est mis à la course au cours des 18 derniers mois.
La piqure est forte. «J’ai réalisé un premier 10 kilomètres au Tour de la pointe l’an dernier, puis un demi-marathon deux mois plus tard pour finalement réussi mon premier marathon en avril dernier. Je l’ai fait avec le sourire de A à Z. Je n’étais pas rassasié. J’ai envie de me surpasser. L’histoire de Jessica Lange (qui a entrepris de courir 26 marathons en 26 jours) m’a interpelé.»
Ainsi donc, du 22 au 26 juillet, il ralliera Rivière-du-Loup - Lévis, un périple de 200 kilomètres, à la course, via la route 132.
COLLECTE DE FONDS
«Et comme elle, tant qu’à le faire, autant le faire pour une bonne cause», lance M. Pelletier. Une campagne de financement a été lancée via sa page Facebook. Des bornes de collectes seront aussi installées le long de son parcours.
L’objectif est de permettre de financer la participation sportive ou artistique d’au moins un enfant défavorisé. Mais pas seulement à court terme, prévient le Louperivois d’adoption, mais dans une perspective à long terme. «Il est important de soutenir les enfants dans le temps.»
Les sommes amassées seront versées en quatre parties égales, soit au Club Optimiste de Rivière-du-Loup, au Club Optimiste de Lévis, au Défi Everest et finalement à la Fondation-Jeunesse de la Côte-Sud. À noter qu’il est possible de donner directement au Club Optimiste de Rivière-du-Loup qui s’est engagé à remettre 100 % des dons reçus.
L’objectif actuel est de 10 000 $.
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