Au tour des inhalothérapeutes de manifester leur mécontentement
Le 12 juin, des centaines de professionnelles en soins de partout au Québec ont profité de leur rencontre en colloque à Rivière-du-Loup pour appuyer les inhalothérapeutes du Bas-Saint-Laurent et dénoncer leurs conditions de travail difficiles par une manifestation au Centre hospitalier régional du Grand-Portage (CHRGP).
La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard, et la présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent, Cindie Soucy, étaient sur place pour transmettre un message à la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent.
«Quand une inhalothérapeute démissionne parce que les horaires sont insoutenables et que chaque transfert en ambulance laisse des patients à découvert, c’est que la situation n’est pas seulement préoccupante, mais dramatique», a mentionne Mme Soucy. Cette démission est survenue récemment au Kamouraska où il ne reste plus en poste que trois inhalothérapeutes alors qu’il en faudrait neuf.
«Les inhalothérapeutes du Kamouraska sont continuellement de garde. Elles ne peuvent pas s’éloigner à plus de 30 minutes de leur lieu de travail, elles doivent constamment prévoir des gardiennes pour leurs enfants au cas où elles devraient se rendre au travail. C’est impossible pour elles de prendre congé, de concilier leur vie familiale et professionnelle», a poursuivi Mme Soucy. Les centres hospitaliers de Témiscouata-sur-le-Lac et d’Amqui sont également dans une situation précaire, selon les porte-paroles de la FIQ. Le Bas-Saint-Laurent compte 85 inhalothérapeutes au total dans tous ses établissements.
«La surcharge de travail vécue au Kamouraska est le lot de toutes les inhalothérapeutes qui travaillent en région, partout au Québec. Il est plus qu’urgent que l’employeur reconnaisse leur apport et leur offre un environnement de travail intéressant», a pour sa part indiqué Mme Bédard.
Selon la présidente de la FIQ, cette problématique n’est pas causée par une pénurie d’hinalothérapeutes à l’échelle de la province, mais plutôt par une mauvaise gestion administrative. Des inhalothérapeutes démissionnent en raison de leurs conditions de travail, les porte-paroles de la FIQ soutiennent que certaines reviendraient dans le réseau de la santé avec une amélioration de la situation.
On blâme notamment le CISSS pour avoir tardé à afficher des postes d’inhalothérapeutes et d’en maintenir d’autres à temps partiel. «Cet état de fait ne semble pas ébranler l’employeur qui continue à leur offrir des conditions de travail anémiques, fait de la substitution de titre d’emploi ou a recours aux heures supplémentaires à outrance», a indiqué Linda Lapointe, vice-présidente de la FIQ qui soutient aussi que la qualité et la sécurité des soins sont compromises.
5 commentaires
350 000$ par année, t’es malade. C’est le budget de 10 personnes au moins.
Le problème dans la santé est que les bureaux débordent de monde et le service aux patients, il n’y a personne.
Le CISS EST UNE PYRAMIDE INVERSÉE