Motoneige : le respect des sentiers doit être une priorité
Tel que le rapportait Info Dimanche à la fin janvier, les motoneigistes téméraires qui décident de quitter les sentiers balisés lors d’une balade sont encore trop nombreux dans notre région comme ailleurs au Bas-Saint-Laurent. Ce comportement met non seulement les droits de passages à risque, mais aussi la sécurité même des amateurs.
C’est pourquoi trois organismes, soit Tourisme Bas-St-Laurent, la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent et la Fédération des clubs motoneigistes du Québec (FCMQ), ont décidé de s’unir afin de lancer une première campagne de sensibilisation auprès des motoneigistes qui sillonneront le Bas-Saint-Laurent prochainement. Un projet «unique», d’une valeur d’environ 20 000 $, dévoilé le jeudi 7 février.
MONTAGES VIDÉO
Intitulée «Valorisation des sentiers de motoneige – Accès aux terres agricoles», cette initiative est issue d’un projet-pilote à travers lequel les trois partenaires souhaitent sensibiliser les amateurs à l’importance du «produit motoneige» dans la région, mais aussi, et surtout, à la protection et au respect des droits de passage offerts gratuitement par de nombreux agriculteurs.
Elle consiste à la présentation en continu de deux montages vidéos dans 10 relais de motoneige du Bas-Saint-Laurent (dont Pohénégamook, Saint-Modeste, Trois-Pistoles et L’Isle-Verte) sur des téléviseurs offerts aux clubs participants. Une vidéo promotionnelle sera également diffusée sur différentes plateformes Web et sur les réseaux sociaux.
«On espère vraiment que ce projet va permettre aux motoneigistes de comprendre la réalité des propriétaires agricoles. Les sentiers passent souvent à certains endroits pour des raisons bien précises […] Respecter les propriétés privées, c’est ce qui nous permet de visiter notre région d’une façon exceptionnelle. C’est un privilège qui nous est accordé», a mentionné Denis Langevin, 2e vice-président à la FCMQ.
Également présent, le président de la Fédération de l'UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, a souligné l’important travail d’équipe qui a permis de créer ce projet. Une initiative, il l’espère, qui fera sans doute des petits ailleurs dans la province.
«Les trois mots clés sont sensibilisation, sécurité et respect. Les propriétaires agricoles sont contents d’accueillir les motoneigistes, mais ils souhaitent du respect. En quittant les sentiers, les amateurs peuvent tomber sur des obstacles comme une broche électrique ou un cours d’eau et ainsi se blesser, mais ils peuvent aussi, par leur passage, nuire aux récoltes. Il faut en être conscient», a-t-il rappelé.
RÉPRESSION?
Les trois organismes croient beaucoup au potentiel du projet actuel. On estime que la sensibilisation passe par les motoneigistes d’abord. Chacun a d’ailleurs la responsabilité de faire réaliser à un proche ou un ami, s’il contrevient aux règlements, tout le mal qu’il cause (ou peut causer).
«Nous visons en effet aujourd’hui une clientèle motoneigiste qui demeure généralement dans les sentiers. Il faut faire différents messages et les renouveler, c’est toujours important. L’idée est de continuer à travailler pour observer, avec le temps, une diminution du nombre de contrevenants», a ajouté M. Langevin.
À la sensibilisation s’ajoutent éventuellement les sanctions. À cet égard, une surveillance particulière est maintenant effectuée sur les sentiers tant par la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) que la Sûreté du Québec. Par exemple, des constats de 275 $ plus les frais seront remis pour des silencieux modifiés et de 450 $ plus les frais pour avoir circulé sur un terrain privé sans autorisation.
Rappelons que les motoneigistes représentent une manne importante pour l’économie touristique de la région en hiver. Selon Tourisme Bas-Saint-Laurent et son directeur général Pierre Laplante, cette industrie représente 30 M$ de retombées économiques.
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