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DPJ : des intervenants qui ont la cause des enfants tatouée sur le cœur

durée 11 octobre 2018 | 06h55
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    La directrice de la protection de la jeunesse par intérim au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Anne Duret, a rendu hommage aux intervenants du réseau qui ont «la cause des enfants tatouée sur le cœur», comme l’indique le thème provincial du 15e bilan annuel de la DPJ.

    «Un bilan qui parle davantage des hommes et des femmes qui travaillent beaucoup dans l’ombre, c’était important de leur dire toute notre reconnaissance», a mentionné Mme Duret. Au Bas-Saint-Laurent, ils sont plus de 150 personnes, travailleur social, psychothérapeute, etc. Ils évoluent à l’abri des regards, dans un univers complexe, éminemment sensible, où se côtoient la maladie mentale, la toxicomanie, l’itinérance, etc.

    Les conséquences et les souffrances qui découlent de ces problématiques sont multiples et ont un grand impact sur les enfants : les disputes conjugales, le délaissement parental, le mal de vivre, la criminalité des parents, la violence, les fugues et plus encore.

    2353 SIGNALEMENTS

    Dans la dernière année, la DPJ du CISSS du Bas-Saint-Laurent a traité 2353 signalements (37 % retenus), une hausse de 75 enfants ou 3.29 %. «Six enfants par jour sont signalés à nos services», a souligné Mme Duret. Ces signalements proviennent principalement, dans l’ordre : des employés de différents organismes (31 %), du réseau scolaire (19 %), des policiers (19 %), du milieu familial (18 %) et de la communauté (13 %).

    La négligence, ou un risque sérieux de négligence, constitue le premier motif des 870 signalements retenus avec 37 %. Des abus physiques sont en cause dans 23 % des cas, une baisse de 6 % par rapport à l’année précédente. Les mauvais traitements psychologiques sont répertoriés dans 21 % des cas, une hausse de plus de 6 %. Des troubles de comportement sérieux sont à l’origine de 11 % des cas. L’abus sexuel et un risque sérieux d’abus sexuel constituent 6 %.

    Les intervenants du réseau accompagnent les jeunes et les familles, ils font descendre la tension. Quelque 938 enfants sont suivis au Bas-Saint-Laurent. Dans 66 % des situations, les enfants pris en charge par la DPJ sont demeurés dans leur milieu familial ou chez un tiers significatif. Plus de 27 % sont dirigés vers des familles d’accueil.

    Environ 7 % des jeunes vont dans un centre de réadaptation pour jeunes en difficulté. Notez qu’en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), plusieurs peines sont purgées dans la collectivité. Plus de 260 adolescents du Bas-Saint-Laurent ont reçu des services dans le cadre de la LSJPA, ce qui représente une légère diminution (14) par rapport à l’an dernier.

    CENTRE DE RÉADAPTATION

    Rappelons qu’à Rivière-du-Loup, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a annoncé au printemps 2017 un investissement de près de 20 millions de dollars pour agrandir et réaménager le Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté. Ces travaux sont présentement en cours. Le Centre comprend deux unités, entre autres Le Traversier, une unité ouverte qui accueille un maximum de 10 adolescents de 12 à 17 ans et qui nécessitent un accompagnement soutenu de la part du personnel éducateur et la présence d’un agent d’intervention. L’unité L’Ancrage héberge pour sa part un maximum de 12 adolescents présentant un profil moins sévère, dans un encadrement régulier, en garde ouverte.

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