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Dossier - Artistes en affaires

L’aventure créative derrière Kapé

durée 18 août 2018 | 06h02
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    L’aventure entrepreneuriale peut être tentante pour les artistes, mais rares sont ceux qui ont l’audace de s’y lancer à temps plein. Info Dimanche est allé à la rencontre des artistes derrière les petites entreprises Artrh et Kapé, qui ont décidé d’exploiter leur talent pour le mettre au service de leurs clients, tout en restant ancrés dans la région de Rivière-du-Loup.

    L’histoire de Catherine Pelletier, derrière la marque Kapé, bien visible d’ailleurs à Rivière-du-Loup, déroge un peu de l’aventure entrepreneuriale d’Artrh. Celle qui se considère avant tout une designer de mode, une artiste à l’esprit créatif, a fait preuve de prudence avant de se lancer à temps plein dans le monde de l’entrepreneuriat.

    «J’ai fait ça à temps partiel pendant six ans, des petites collections par-ci par-là une ou deux fois par année. J’ai pris un congé sans solde pendant six mois pour aider mon conjoint qui était en convalescence. J’ai finalement pris un an et donné ma démission au début du mois d’avril dernier. Je suis capable de vivre de ça maintenant. J’avais peur de quitter ma sécurité d’emploi, mais ça marche alors je vais en profiter», explique Mme Pelletier.

    Les vêtements de la griffe Kapé sont créés dans le sous-sol de la résidence familiale, à Cacouna, ce qui facilite aussi la conciliation travail-famille, avec ses deux enfants en bas âge.

    Depuis quelques mois, elle peut compter sur un point de vente dans la boutique-atelier Mélusine, sur la rue Lafontaine. Catherine Pelletier mise encore principalement sur sa boutique en ligne pour la vente de ses produits, et garde un inventaire chez elle. Parfois, elle y reçoit même ses clientes.

    «Le t-shirt roule plus, j’en sors environ 150 morceaux par collection, c’est une manière de donner de la visibilité à ma marque», explique-t-elle. Elle utilise ces chandails comme outils de marketing pour inciter ses clientes à découvrir ses morceaux plus «chics» et travaillés. On peut d’ailleurs trouver plusieurs de ses chandails simples portant les inscriptions «Femme et fière» et ses déclinaisons, «Folle et fière» et «Quétaine et fière» en observant bien la faune vestimentaire à Rivière-du-Loup. Catherine Pelletier a d’ailleurs lancé d’autres versions de ces t-shirts à la fin du mois d’avril, «Je ne me suis même pas peignée», ou encore, le t-shirt phare de sa collection de l’an dernier, avec le logo «Ma robe de princesse est au lavage», qui a fait un tabac sur les réseaux sociaux.

    «C’est fou le pouvoir des réseaux sociaux et du bouche à oreille. Je pense que si j’étais restée dans une métropole, je me serais perdue dans la masse. Ici, j’ai une clientèle qui est établie (…) Ma clientèle est sensible à l’achat local. Je vends en ligne aussi dans les régions de Gatineau, Chicoutimi, Montréal, Vancouver, Calgary. Les gens ne peuvent parfois pas s’imaginer tout le travail derrière un morceau. Je fais le patron dans mon atelier au sous-sol, par terre, je vais chercher des tissus qui sont vraiment à mon gout, de qualité, avec un mélange de motifs et de couleurs», explique Catherine Pelletier.

    Les commentaires qu’elle reçoit en personne ou sur les réseaux sociaux forgent d’ailleurs ses créations. La diplômée du Campus Notre-Dame-de-Foy en design de mode est en mesure de modifier ses vêtements et de les coudre pour ajouter des éléments qui inciteront les clientes à pencher pour sa marque. «J’ai fait une robe et une cliente m’a dit que ce serait pratique d’avoir des poches, alors j’en ai ajouté à mes vêtements. La coupe droite des robes, avec du tissu ‘’stretch’’, ça permet de cacher les bourrelets et de bien se sentir dans un morceau.» Elle crée des vêtements à usages multiples, qui peuvent aussi bien être de mise pour aller à l’épicerie que portés pour un mariage en changeant les accessoires et les souliers.

    «Je ne me considère pas comme une entrepreneure, je n’ai pas ce sentiment, même si je le suis par défaut avec Kapé. Je suis une personne créative, une artiste. Quand j’ai une idée, je la fais, sans nécessairement calculer les chiffres ou faire des prévisions», illustre-t-elle.

    Catherine Pelletier a décidé de quitter son emploi chez Desjardins pour exploiter son potentiel créatif et être maitre de ses propres horaires, même si le respect d’une date butoir d’un lancement de collection peut rapidement se transformer en course contre-la-montre. Le prochain lancement est d’ailleurs prévu au 14 septembre prochain au Best Western Plus Hôtel Lévesque, pour la collection d’automne. Pour en savoir plus : www.kapeboutique.com

    » À lire aussi, dans notre dossier Artistes en affaires : 

    commentairesCommentaires

    1

    • DM
      Denis Morin
      temps Il y a 6 ans
      Félicitations Catherine, nous sommes fiers de toi.
      Denis et Jocelyne
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