Les centres d’hébergement s’unissent pour négocier leurs conditions de travail
Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a annoncé le 30 avril le lancement national de sa négociation coordonnée, qui réunira près de 2 000 employés de résidences pour ainés.
Ces travailleurs, qui proviennent d’une quarantaine d’accréditations de toutes les régions du Québec, ont choisi de s’unir pour se donner un meilleur rapport de force et réussir à améliorer leurs conditions de travail.
«C’est complètement aberrant que ceux qui se dévouent tous les jours pour prendre soin de nos parents et de nos grands-parents aient de la difficulté à joindre les deux bouts en travaillant à temps plein», lance Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés de la FSSS–CSN.
Actuellement, le salaire moyen d’un employé de résidence privée tourne autour de 12,75 $ l’heure. La plateforme de revendications communes de la négociation coordonnée réclame des augmentations salariales équivalentes aux augmentations du salaire minimum ou 0,50 $ par année, selon la proposition la plus avantageuse.
Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), souligne que pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées en résidence, les propriétaires doivent investir dans le capital humain. «Les employés des centres d’hébergement privés, en plus d’accomplir leurs tâches quotidiennes, assurent une présence réconfortante auprès des résidents. La stabilité du personnel est donc très importante et celle-ci passe par des conditions de travail respectueuses qui valorisent les employés», ajoute-t-il.
Pour Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, il est important de faire connaitre la dure réalité de ces salariés. «Dans la région, c’est plus de 336 membres, dans quatre centres d’hébergement et une institution religieuse qui se joignent à la négociation coordonnée. Ces travailleurs, à qui l’on demande une polyvalence insensée et qui vivent de graves problèmes de surcharge, doivent composer avec une rémunération qui frôle souvent le seuil de pauvreté. Les employeurs doivent répondre positivement aux demandes plus que raisonnables qui sont sur la table.»
La majorité des conventions collectives des accréditations qui participent à la négociation coordonnée arrivant à échéance ce printemps, les projets de négociation seront déposés au cours des prochaines semaines.