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Un projet de ratios professionnels en soins/patients porteur d’espoir

durée 27 avril 2018 | 15h40
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard, et la présidente du syndicat FIQ du Bas-Saint-Laurent, Cindie Soucy, étaient au Centre hospitalier régional du Grand-Portage (CHRGP) le 27 avril pour rencontrer des syndiqués et les représentants des médias.

    Mmes Bédard et Soucy avaient une bonne nouvelle à transmettre, soit la création d’un projet pilote de ratios professionnels en soins/patients, une analyse menée dans le département de médecine du CHRGP et dans plusieurs autres établissements du Québec. «C’est une bataille que mène la FIQ depuis plusieurs années. C’est une proposition que nous avons mise de l’avant pour assurer des soins sécuritaires aux patients tout en diminuant la surcharge de travail pour nos membres. C’est grâce au travail de la FIQ si notre région peut compter sur son premier projet de ratios», a indiqué Mme Soucy.

    Actuellement chaque équipe de soins, dont une infirmière et une infirmière auxiliaire, s’occupe de 11 à 16 patients. Dans le projet de ratios, ce nombre de patients se situera entre 7 et 9. «Cela permettra d’ajuster les besoins avec la clientèle. Les patients restent à l’hôpital en moyenne 48 heures après une admission, le niveau de soins a changé depuis 20 ans. Ce nouveau ratio sera bénéfique pour le patient et pour l’équipe de soins», a mentionné Mme Bédard. La FIQ espère que le nouveau ratio pourra être étendu au Québec en 2019. «Une bonne nouvelle, c’est le message que l’on veut véhiculer pour donner de l’espoir aux employés et aux patients», a poursuivi la présidente provinciale.

    Nancy Bédard a également mentionné que le réseau de la santé pourrait mettre en place le nouveau ratio en soins/patients sur un horizon d’un an à un an et demi. La présidente pense que du nouveau personnel pourrait entrer dans le réseau et possiblement d’anciens membres qui voudraient y revenir après avoir quitté pour le secteur privé. Actuellement, 70 % des infirmières auxiliaires sont à temps partiel, 40 % des infirmières dans la même situation et 56 % pour les inhalothérapeutes. Beaucoup de ces employés travaillent tout de même des semaines complètes tout en étant avec le statut de temps partiel. La FIQ espère donc que plusieurs de ses membres pourraient obtenir des postes à temps complet.

    RECUL AU BAS-SAINT-LAURENT

    D’autre part, les porte-paroles de la FIQ ont dénoncé les propositions patronales dans le cadre des négociations locales avec le CISSS du Bas-Saint-Laurent, elles disent que «le CISSS ajoute l’insulte à l’injure.» Le CISSS demande notamment que les infirmières puissent travailler sur plusieurs départements. De son côté, la FIQ soutient qu’elles développent un niveau de compétences supérieur en demeurant dans le même département. «Nous voulons la stabilité des équipes», a lancé Mme Bédard, alors que le CISSS souhaite davantage de flexibilité et de mobilité.

    L’autre point qui soulève donc beaucoup de colère, c’est que le CISSS veut que les employés aient plus d’un port d’attache dans un rayon de 70 kilomètres. Ainsi les employés qui travaillent à Rivière-du-Loup pourraient être appelés à se déplacer à l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac ou à celui de La Pocatière.

    De plus, Mmes Bédard et Soucy considèrent que les nombreuses heures de temps supplémentaire obligatoires que doivent faire les employés sont déjà une situation intolérable et qui affecte le personnel. «Ces gens-là sont épuisés, on ne peut leur demander plus», a souligné Mme Soucy. La FIQ représente 2 150 professionnels en soins au Bas-Saint-Laurent.

    La présidente de la FIQ était en tournée dans la région. Au Témiscouata, Nancy Bédard s’est promenée dans un établissement pour rencontrer des employés sur leur quart de travail, ce qui ne semble pas avoir été bien vu par la direction. «On a eu de la misère à rencontrer les employés. Il y a eu de l’intimidation auprès d’un représentant syndical, on l’a menacé de représailles. Je n’ai pas fait ça pour déranger le personnel, je voulais juste les saluer», a précisé Mme Bédard.

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