Rivière-du-Loup accueille une journée de consultation contre la violence conjugale
Le 26 mars se tenait la 2e journée de consultation «Agir contre la violence conjugale» à l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup. Une vingtaine d’intervenants, d’organismes et d’acteurs sociaux et communautaires ont pris la parole pour expliquer la réalité du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie à la ministre responsable de la Condition féminine, Hélène David.
Cette dernière était également accompagnée de la ministre de la Justice Stéphanie Vallée et de l’adjoint parlementaire de la ministre de la Condition féminine, David Birnbaum. Lors de ces consultations, Mme David souhaite faire le point afin de prévoir les enjeux de 2018 à 2023 pour son prochain plan d’action gouvernemental.
La ministre de la Condition féminine confirme avoir été beaucoup plus sollicitée depuis le mouvement de dénonciation des violences sexuelles appelé #moiaussi. «Je suis arrivée à la mi-octobre dans mes fonctions. J’ai doublé mon temps de travail depuis ce temps. C’est un enjeu qui est majeur et dont on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences. C’est un changement de société et ça continue», constate-t-elle.
Les organismes tels que les Centre d’aide aux victimes d’actes criminels, aux Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel et les maisons d’hébergement ont reçu énormément plus de demandes, selon la ministre.
CONSTAT BAS-LAURENTIEN
Plusieurs points ont été soulevés tout au long de la journée lors de cette rencontre de consultation, notamment un besoin de concertation entre les différents acteurs. «Je retiens l’immensité du territoire à couvrir qui est complètement dans une autre dynamique qu’un territoire métropolitain à la fois pour les agresseurs, pour les victimes et pour toutes les ressources», ajoute Hélène David.
Elle a entre autres constaté les problématiques de transport collectif et de changement d’école lorsque les femmes doivent changer de milieu ou encore recevoir de l’aide à l’extérieur de leur domicile. «Il faut prendre des décisions aussi pour aider les femmes qui habitent dans un rang assez éloigné avec leurs enfants», souligne la ministre.
La concertation des corps policiers, du milieu de l’éducation, des maisons d’hébergement, des organismes communautaires et du réseau de la santé doit aussi s’améliorer.
«Il faut que ces gens-là puissent se voir et interagir pour rendre tout cela plus fluide. On m’a dit que la table de concertation était plus ou moins active, j’aimerais beaucoup ça la réactiver», complète Mme David.
Les organismes qui souhaitent s’exprimer peuvent transmettre leurs réflexions avant le 27 avril à la ministre de la Condition féminine en se rendant sur le site web http://scf.gouv.qc.ca/index.php?id=1029.