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Transport scolaire : les transporteurs n'ont plus de marge de manœuvre

durée 11 février 2018 | 15h03
  • Au cours des derniers jours, la CSN a dénoncé les conditions de travail des conducteurs d'autobus scolaires et la pénurie de main-d'œuvre qui secoue l'industrie. La Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirme que les transporteurs ont de plus en plus de difficulté à recruter et à maintenir à l'emploi leurs conducteurs.

    Les entreprises de transport scolaire ont de moins en moins de marge de manœuvre et peinent à maintenir un niveau de service adéquat. Une main-d'œuvre qualifiée est essentielle pour transporter les enfants à l'école de façon sécuritaire. Pas de conducteur, pas de service de transport scolaire.

    Plusieurs facteurs expliquent la dégradation des conditions de travail des conducteurs d'autobus scolaires. La pression à la baisse des prix de contrats de transport, l'augmentation des clauses contractuelles obligeant les transporteurs à se doter d'outils technologiques pour leurs véhicules (ex. GPS et appareil de communication), l'augmentation des coûts des autobus scolaires et des augmentations annuelles des prix de contrats se limitant à l'inflation (1,43 % et parfois moins) ont nécessairement des impacts directs ou indirects sur le salaire des conducteurs.

    Il est important de mentionner que pour une entreprise de transport scolaire, la main d'œuvre représente plus de 40 % du coût d'un contrat de transport. Les entreprises doivent dégager une marge bénéficiaire suffisante pour renouveler leur flotte d'autobus, qui ont une durée de vie utile de 12 ans selon le Règlement sur le transport des élèves, pour réinvestir dans leurs infrastructures, pour former les conducteurs d'autobus scolaire à leur emploi et pour améliorer leurs conditions de travail.

    Il est aussi important de souligner que le ministère de l'Éducation met à la disposition des commissions scolaires une enveloppe budgétaire pour le transport scolaire. Actuellement, ce n'est pas l'entièreté de cette enveloppe qui est directement injectée au transport des élèves. Les commissions scolaires ont l'opportunité de financer d'autres services avec les économies engrangées (jusqu'à 50 %) par le transport scolaire. La FTA s'était opposée vigoureusement contre cette pratique, alléguant que cela affecterait la qualité des services de transport des élèves. On ne peut que constater aujourd'hui les conséquences malheureuses de cette mesure.     
    La Fédération des transporteurs par autobus souhaite, tout comme la CSN et les autres centrales syndicales, que le ministère de l'Éducation s'assure que l'enveloppe budgétaire allouée au transport scolaire soit bonifiée et dédiée à 100 % au transport des élèves, mais souhaite également que le ministère alloue un budget spécifique afin d'améliorer les conditions de travail des conductrices et des conducteurs d'autobus scolaire. Il en va de la sécurité des élèves transportés quotidiennement et du maintien des services de transport scolaire.

     

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