Scénario de crise dans le transport scolaire
Les conducteurs d'autobus souhaitent de meilleurs salaires
Ce lundi 5 février, dans plusieurs villes au Québec dont Rivière-du-Loup, de nombreuses conductrices et de nombreux conducteurs de véhicules scolaires membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) ont participé à une «virée jaune».
Appuyés par le lancement d’une vidéo sur les médias sociaux, ils ont circulé à basse vitesse dans plusieurs quartiers afin de marquer l’intensification de leur visibilité sur la place publique. Leur objectif est simple : sensibiliser et demander l’appui de la population afin d’obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail pour qu’enfin, leur métier soit reconnu à sa juste valeur.
«Aujourd’hui, alors que nous manifestions, nous avons également diffusé une vidéo qui compare notre travail à la collecte des ordures. Les deux métiers sont difficiles, mais un seul est rémunéré à sa juste valeur et c’est celui où l’on transporte des ordures», a souligné Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS).
Ce dernier a rappelé que le transport scolaire offre généralement des conditions de travail moindres, qu'il a qualifié de «dérisoires» par rapport aux lourdes responsabilités et à la complexité du travail à effectuer. De grandes disparités salariales existent d’un employeur à l’autre.
«Les salariés touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure pour un revenu annuel moyen de 19 288 $, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autre avantage social. Nous demandons donc l’appui de la population à notre revendication qui vise la création d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail dans notre secteur.»
Une pétition a été mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale et le STS sollicite l’appui de la population à leur demande formulée au Gouvernement du Québec.
«Nous demandons donc au gouvernement de Philippe Couillard des enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées qui serviront à augmenter les salaires et à offrir des conditions de travail qui reconnaissent leur travail. Ces mauvaises conditions de travail sont en train de créer une crise dans notre secteur. Nous revendiquons une solution durable avant les prochaines élections provinciales », a souligné Ginette Pelletier, vice-présidente générale du Conseil central du Bas-Saint-Laurent - CSN.
Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.
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