Hugo Dubé: un chauffeur pour gagner en productivité
En 2008, quand la desserte aérienne assurée par Starlink Aviation s'est terminée après seulement 10 mois, la Corporation de l'aéroport de Rivière-du-Loup se disait optimiste, assurant que la demande pour une liaison hebdomadaire était toujours présente. On connait la suite... La desserte n'a jamais été relancée. C'est ainsi qu'en 2018, 10 ans plus tard, des hommes d'affaires n'hésitent plus à s'offrir les services de retraités à titre de chauffeur pour se rendre à Montréal.
L'avion, le train et même l'autobus présentent tous des lacunes qui rebutent Hugo Dubé, propriétaire de l'entreprise Servlinks Communication et président de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup. «L'avion c'est le cout et une fois à destination je dois me trouver un véhicule. Avec le train, même si c'est le plus confortable l'horaire (de nuit) est impossible et avec l'autobus, oubliez toute possibilité de communiquer par téléphone», confie-t-il.
Ainsi, pour ses rendez-vous dans la métropole, il fait maintenant appel à un retraité. Le temps qu'il passerait derrière le volant est donc mis à contribution. «J'en profite pour régler des papiers, me mettre à jour dans des dossiers. Si je conduis, ce temps-là, je ne le mets pas à profit et en plus je me fatigue. J'optimise mon temps plutôt que de le perdre», soutient Hugo Dubé.
Il n'est pas le seul à privilégier l'embauche d'un chauffeur. Est-ce que la Chambre de commerce pourrait proposer un tel service à ses membres ? «C'est un service qui devrait être assuré par une entreprise», souligne l'homme d'affaires. Pour appuyer ses dires, il soulève le recrutement et la gestion chauffeurs ainsi que les questions d'assurances. Ce dernier se dit toutefois convaincu que la demande est là.
Quant au retour d'une desserte aérienne, Hugo Dubé prévient que les gens d'affaires devront se mobiliser. «La communauté d'affaires devra être soudée, ce qui, il me semble, a fait défaut en 2008. Il faudra trouver une stratégie, se structurer et se mettre le moins de barrières possible.»
L'homme d'affaires propose d'utiliser ce qui pourrait être vu comme un désavantage pour le tourner à l'avantage des entrepreneurs. «Nous sommes désavantagés comparés aux grands centres, mais si nous nous regroupons, nous créons une synergie. Être la première ville entrepreneuriale n'est pas une finalité, il faut travailler plus fort, être meilleurs.»
Parmi les caractéristiques qui définissent les hommes d'affaires on note souvent l'audace et la maitrise du temps, parlez-en à Hugo Dubé.
4 commentaires
Par contre, le niveau de prétention avec lequel il utilise les medias régionaux pour faire avancer son égo, le contenu prémaché que nous force a avaler commence a laisser un arriere gout amer....
J'aime ton deuxième paragraphe, entièrement d'accord avec toi!
La grosse business c'est las bas qu'elle se fait. Achat Local pfft.
Chapeau pour l'audace et la maitrise du temps!