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2007 : Une victoire historique

durée 6 janvier 2018 | 06h56
  • *En 2017, votre journal Info Dimanche a célébré ses 25 ans de publication. En cette année particulière, nous vous offrons un retour sur certains des faits ayant marqué notre région en compagnie de ceux qui les ont animés.

    Le 27 mars 2007, Mario Dumont, chef de l’Action démocratique du Québec, fait une entrée triomphale dans la salle de congrès de l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup. Plus de 1 000 personnes y sont entassées, scandant son nom «Mario ! Mario ! Mario ! » Cette victoire historique propulse ce fils de Cacouna chef de l’opposition officielle du Québec.

    Au terme de cette soirée complètement folle, l’ADQ fait élire 41 députés, soit 38 de plus qu’en 2003.  «C’était tout un moment, ç’a passé tellement près», se souvient Mario Dumont. Son parti accusait un maigre retard de 7 sièges sur le gouvernement minoritaire de Jean Charest.

    Des résultats qui n’ont pas surpris le chef de l’ADQ. «On ne sait jamais avec certitude avant le vote, mais nous savions que c’était serré dans plusieurs comtés, on sentait que nous pouvions l’emporter. Puis le jour du vote, nous savions que non seulement nous étions dans la course, mais que nous étions en avance.»

    Pourtant, en début de campagne on le disait en danger face à l’ancien maire de Rivière-du-Loup, Jean D’Amour, dans son propre comté. Mais lors d’un déjeuner tenu à l’Hôtel Universel le 4 mars, le parti y est allé d’une impressionnante démonstration de force. Pas moins de 1 000 personnes s’y étaient réunies. Son chef n’a plus jamais regardé en arrière.

    «Les médias qui ne nous considéraient pas ont commencé à nous suivre de près. Autant de gens qui se déplacent à Rivière-du-Loup, pour nous appuyer, avec l’ambiance qu’il y avait, ç’a donné le ton. Je ne dirais pas que ça a créé le momentum, mais ça a ouvert des yeux.»

    ÉLECTIONS

    De sa chambre d’hôtel, entouré de sa conjointe Marie-Claude Barette et de membres du parti qu’il a cofondé avec Jean Allaire, il suit attentivement le déroulement de la soirée électorale. Dans la salle, l’ambiance est survoltée. La fébrilité est palpable. Mais pour le chef de l’ADQ, pas question de se laisser emporter.

    «Les résultats arrivaient vite !, lance-t-il en riant. Il y a deux dimensions à une soirée électorale, il y a les résultats globaux et ceux par comtés. Ceux par comtés, ce sont des histoires personnelles. Tu connais le candidat, ça vient te chercher émotionnellement.»

    Contrairement à la vague orange survenue lors des élections fédérales de 2011, l’ADQ avait peu de chance de faire élire des candidats poteaux. Malgré les 41 sièges acquis, les candidats adéquistes ont dû livrer de chaudes batailles à leurs adversaires pour l’emporter.

    «Nous avions des candidats sans expérience politique provinciale, mais nos candidats étaient actifs dans leur campagne. Avec un gouvernement libéral minoritaire, je savais que nous étions dans le trouble. Jean Charest n’allait pas nous donner de chance et avec une moyenne de 18 mois pour un gouvernement minoritaire, il n’y a pas de place pour les erreurs.» La suite lui a donné raison.

    Les réjouissances ont été de courte durée. L’inexpérience de ses troupes a aussi trouvé écho dans la couverture médiatique qui a suivi les élections de 2007. «Une faute dans un communiqué a même fait la une d’un quotidien, des faussetés ont été véhiculées. Aux élections de 2008, nous n’avions plus l’écoute de la population», raconte Mario Dumont.

    Quand on lui demande quel est le moment phare de sa carrière, il nomme sans hésitation sa première victoire électorale en 1994. «Mais je n’oublierai jamais l’assermentation des 41 députés adéquistes, c’est un moment très fort pour moi, très touchant. On se comptait sur une seule main et là nous étions plus de quarante.»

    POLITIQUE ?

    Reverra-t-on un jour Mario Dumont revenir en politique ? Sa réponse est catégorique : non. «Je n’ai aucun intérêt à revenir, aucune intention. On peut définitivement quitter la politique, Joseph Facal l’a très bien fait. Ça ne correspond plus à ma vie. Les gens ont le droit d’espérer, mais pour moi, je ne suis plus là.»

    Après son départ à la suite des résultats électoraux de 2008, Mario Dumont a animé Dumont 360 à Télévision Quatre Saisons (aujourd’hui V Télé), Dumont à V, avant de passer à LCN où il anime Dumont, en plus de sa chronique dans le Journal de Montréal et de ses interventions radiophoniques.

     

     

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