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Maltraitance envers les personnes ainées: SIIIEQ-CSQ poursuit sa bataille

durée 26 janvier 2017 | 13h52
  • Alors que le gouvernement a mené des consultations sur la lutte contre la maltraitance envers les personnes aînées, les présidentes du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est du Québec (SIIIEQ-CSQ), Micheline Barriault, et de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, dénoncent les deux principales causes de cette grave maltraitance, soit le sous-financement et la mauvaise gestion du réseau de la santé.

    «Notre mission est de prendre soin adéquatement de notre monde et on ne nous donne pas les moyens de le faire. Comment peut-on évaluer, en CHSLD, les besoins ou la douleur d'une personne âgée, prendre les moyens nécessaires pour prévenir les chutes et les plaies ou soutenir les familles des patients aux soins palliatifs, lorsqu'on est la seule infimière pour s'occuper de 75 à 100 personnes âgées ou la seule infirmière auxiliaire pour 30 aînés?», questionne Micheline Barriault.

    Elle ajoute que la situation n'est pas mieux dans les autres types de soins. «Comment peut-on évaluer la situation globale de la personne âgée et prendre les actions nécessaires pour maintenir son autonomie lorsqu'on manque de temps, et qu'en centre hospitalier, les personnes âgées retournent à la maison avant même d'être stabilisées? Tout cela est le quotidien des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes», déplore-t-elle.

    Au cours des dernières semaines, les syndicats sont allés à la rencontre de l'ensemble des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes, de Gaspé à La Pocatière. Les témoignages recueillis permettent à ces organisations de déposer des plaintes aux conseils d'administration et au ministre Gaétan Barrette pour que les choses changent.

    Cette nouvelle offensive du SIIIEQ-CSQ s'ajoute à d'autres actions déjà entreprises, dont le dépôt à la Protectrice du citoyen et à la Vérificatrice générale du Québec, en juin dernier, du dossier noir sur l'état de santé du CISSS de la Gaspésie. La présidente du SIIIEQ-CSQ précise que l'enquête de la Protectrice du citoyen est toujours en cours et que les résultats devraient être connus incessamment.

    Pour sa part, Louise Chabot rappelle que la CSQ a déjà mis en lumière les dégâts causés par le désengagement de l'État et les coupes qui s'élèvent à 19 M$ au Bas-Saint-Laurent et à 21 M$ en Gaspésie dans le réseau de la santé depuis la mise en place des CISSS. «Quand nous additionnons le manque d'effectifs grandissant au manque de ressources constant et aux nombreuses réformes inhumaines, nous nous retrouvons avec une somme désastreuse qui a des impacts considérables sur les conditions de travail des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes et, par le fait même, sur la qualité et la sécurité des soins», soutient la présidente de la CSQ.

    La leader syndicale rappelle que le personnel de la santé joue un rôle majeur dans la détection et la prévention des situations de maltraitance envers les personnes aînées. «La maltraitance envers les aînés dans le réseau de la santé est loin d'être un phénomène à prendre à la légère. Nous allons mener la bataille jusqu'au bout pour que le personnel de la santé de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent puisse travailler dans le respect et se consacrer entièrement à sa mission : soigner les gens, et ce, dans des conditions de travail décentes », conclut Micheline Barriault.
    Profil du SIIIEQ-CSQ

    Le SIIIEQ-CSQ représente 1410 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire du Bas-Saint-Laurent et Gaspésie. Il est affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
     

    commentairesCommentaires

    1

    • GB
      Gilbert Blachon
      temps Il y a 7 ans
      Avec la loi 10, il y a ceux qui soignent les gens et ceux qui administrent ceux qui soignent les gens. Or, si on examine l'organigramme du CISSS on remarque une obésité de l'administration, dû à la complexité qu'on y a créé. On peut parler à quelqu'un, lui texter, mais le voir, le rencontrer, c'est mission presqu'impossible. Où bien il faut faire des kilomètres.
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