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Les jeunes devront s’impliquer pour empêcher la fermeture d’églises

durée 27 mars 2016 | 06h58
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Témiscouata-sur-le-Lac – À la question «Aura-t-on l’argent pour entretenir les églises?», le constat du curé Normand Lamarre du secteur Élisabeth-Turgeon est simple et précis. Selon lui, les jeunes devront s’impliquer pour empêcher la fermeture de ces bâtiments patrimoniaux.

    «Actuellement, toutes les Fabriques de notre secteur pastoral sont dans le ‘’vert’’, chose très rare par les temps qui courent. Mais considérant que la majorité des utilisateurs-payeurs vieillit, il faudra que les plus jeunes, les 20-50 ans prennent le flambeau. Sinon, je crois bien que la bâtisse la plus en évidence en entrant dans leur localité ne sera plus l’église avec son clocher mais plutôt les fermes des alentours avec leurs silos», a-t-il indiqué.

    Le secteur Élisabeth-Turgeon comprend 7 477 paroissiens : 3 120 à Cabano, 2 060 à Notre-Dame-du-Lac, 1 334 à Saint-Louis-du-Ha! Ha!, 620 à Saint-Eusèbe et 343 à Saint-Elzéar.

    CAMPAGNE DE LA CAPITATION

    Afin de conserver les églises et les services qui s’y rattachent, les cinq Fabriques se sont unies pour initier une campagne solidaire qui se tiendra du 31 mars au 31 mai et, désormais, à la même période pour les années à venir. Un formulaire et une enveloppe pré-adressée seront postés aux paroissiens bientôt. Prenez note que le paiement de votre capitation continue de s’effectuer au bénéfice de votre Église locale.

    L’aspect financier de cette campagne n’est pas le seul objectif, elle permet aussi de responsabiliser le plus grand nombre de paroissiens face à leur patrimoine spirituel et bâti. «Cette campagne conjointe est pour mobiliser l’attention des nôtres, pour créer une impulsion : le printemps, Pâques, la vitalité. Unifier nos efforts, dépasser l’ombre de nos clochers pour nous solidariser, c’est la seule voie d’avenir», explique monsieur le curé.

    DANS L’ÉGLISE OU AILLEURS

    «Moi, je ne maintiendrai rien. Parce que je ne suis que de passage. Ce sont les paroissiens et paroissiennes qui ont à décider de la conservation ou non d’un lieu de culte chez-eux. Moi, je présiderai l’Eucharistie là où les gens se rassembleront : dans leur église, dans leur gymnase ou tout autre endroit convenable. Ce qui compte vraiment pour moi, c’est que nous soyons heureux de faire corps en cette belle famille qu’est l’Église de Jésus-Christ et que nous puissions célébrer notre vécu autour de la table de la Parole et du Pain de vie. Le ‘’où, quand, comment’’ m’importe peu», a commenté le prêtre.

    Dans le secteur Élisabeth-Turgeon, la communauté de Saint-Elzéar a déjà fait un choix concernant l’avenir de son église, la Municipalité en est maintenant propriétaire. «J’y vois une bien belle façon de rationaliser l’espace communautaire. Diversifier l’utilisation d’un tel immeuble, voilà une façon intelligente de repenser cet espace. À vin nouveau, outre neuve!», pense l’homme d’Église.

     

    commentairesCommentaires

    2

    • S
      steve
      temps Il y a 8 ans
      Je suis désolé mais peu d'église resteront debout, sauvé par leurs citoyens, pour devenir musée ou salle multi-culturel. Malgré leur histoire mettre du pain sur la table reste la priorité pour les jeunes famille actuellement. Le vatican pourrait faire leur part.... pour les abus du passé sexuelle et morale.
    • A
      aL
      temps Il y a 8 ans
      Désolé mais je ne crois pas du tout que les jeunes soient intéressés à conserver ces vestiges du passé.
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