Témiscouata-sur-le-Lac – La Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata (SHAT) avait très peu de renseignements sur une période de 20 ans du milieu du 19^e siècle. Par un heureux hasard, elle a maintenant des documents, manuscrit et dessins, qui y décrivent la vie au quotidien.

«C’est une période que l’on ne connaissait pas. Le petit hameau du poste du lac comptait une douzaine d’habitations dont l’auberge Lebel. Nous avons également un dessin d’une barge à fond plat», a expliqué Samuel Moreau, directeur général de la SHAT.

Ces découvertes font suite à des documents acquis par le père de Marco Morin de Saint-Nicolas, Marc Hervé Morin qui recherchait des timbres émis lors de la Confédération du Canada. Ils consistent en une correspondance, des plans et des dessins de Pamphile Gaspart Verreault (1832-1906) de Saint-Jean-Port-Joli au moment d’un séjour au Témiscouata en 1853. Ils nous renseignent sur l’occupation civile dans les environs du Fort Ingall après sa désaffectation.

DANS UNE BOITE AU GRENIER

«C’est resté longtemps au grenier, dans une boite. Le hasard a fait que ces documents sont maintenant à bon port, 150 ans après avoir été réalisés», a expliqué M. Morin présent au Fort Ingall lors du dévoilement. «Pamphile Gaspart Verreault avait 21 ans lors de son passage au Témiscouata. Nous pensons qu’il était là pour accompagner son oncle arpenteur géomètre», a expliqué M. Moreau. Pamphile Gaspart Verreault poursuivait à cette époque des études au collège de Sainte-Anne-de-La Pocatière.

La SHAT fait état de ces documents dans son numéro 2 de sa revue d’histoire régionale Le Témiscouata. Elle est disponible au cout de 5 $ en communiquant avec la société par courriel au [email protected] ou par téléphone au 418-854-2375.

FORT INGALL

Le directeur général de la SHAT a également parlé du Fort Ingall, maintenant un monument classé du patrimoine québécois, le plus haut niveau qui lui confère une protection pour ses neuf bâtiments et la palissade. Rappelons qu’en 1975, le fort recevait le statut de site historique reconnu de la part du ministère des Affaires culturelles.

«Nous venons de conclure le projet de 380 000 $ pour rénover les bâtiments. Il reste la palissade et la mise aux normes du système incendie», a noté Samuel Moreau. «Le Fort Ingall d’origine a été utilisé trois ans, celui reconstruit a 40 ans», a ajouté M. Moreau. «Sur le site Internet volet touristique de la MRC de Témiscouata, qui a reçu 80 000 visites, le Fort Ingall est l’attrait le plus recherché», a souligné Guylaine Sirois, préfet.

La SHAT entend collaborer à un autre projet historique dans les prochains mois, soit de mettre en valeur la rue Caldwell, la plus ancienne du Témiscouata.